L'Institut Mines-Télécom (IMT), premier groupe public de grandes écoles d'ingénieurs et de management de France, issu du rapprochement en 2009 du Corps des Mines et de celui des Télécommunications, prévoit d'augmenter de 20% le nombre de ses diplômés ingénieurs d'ici 2027.
Au terme d'un contrat d'objectifs et de performance (COP) 2023-2027 signé avec sa tutelle à Bercy le 21 décembre, l'IMT "s'engage à former et à diplômer 20% de plus d'ingénieurs" soit 11.600 en 2027 contre 9.653 en 2022, année de référence, a indiqué mercredi Odile Gauthier, directrice générale de l'IMT, lors d'une conférence de presse.
"Nous nous engageons à répondre aux grandes demandes de l'Etat", soucieux d'accélérer la réindustrialisation du pays ainsi que les transitions écologiques, énergétiques, climatiques et numériques en cours, a-t-elle expliqué.
Mines-Télécom, composé de huit grandes écoles d'ingénieurs et deux filiales sur 17 sites (Lille, Douai, Paris, Palaiseau, Evry, Brest, Rennes, Nantes, Saint-Dié des Vosges, Lyon, Saint-Etienne, Sophia-Antipolis, Gardanne, Alès, Albi, Castres et Pau) se targue d'avoir "accompagné toutes les révolutions industrielles et des communications depuis le XIXe siècle".
Pour la prochaine période, Mines-Télécom prévoit aussi d'augmenter la proportion d'étudiantes dans le recrutement d'élèves ingénieurs, qui doit passer à 30% en 2027 et 35% en 2030 contre 22,7% en 2022.
"La tâche sera difficile, et ne dépend pas que de nous, mais aussi des lycées et des pourcentages de bacheliers et bachelières scientifiques", a souligné Mme Gauthier.
Malgré les impératifs de massification, l'Institut Mines-Télécom ne prévoit pas d'ouvrir les recrutements en post-bac, et reste attaché au processus sélectif de concours post-classe préparatoire, mais se dit prêt à accueillir dans différentes filières, notamment passerelles, une partie de jeunes venant d'autres cursus post-bac.
L'IMT prévoit aussi de développer l'apprentissage et la formation continue.
L'enquête d'insertion 2023 des jeunes diplômés de l'IMT montre une "progression notable de l'orientation vers le secteur de l'industrie" (35% contre 28% en 2022), et une "attractivité marquée pour la province depuis la crise sanitaire" (53% en 2023 et 36% en 2018).