Plusieurs PME et start-up spécialistes des petites fusées lanceurs de satellites sont parmi les 15 premiers lauréats d'appels à projets du volet spacial du plan "France 2030", qui consacre, au total, 1,5 milliard d'euros à ce domaine.
Face au "défi des nouvelles frontières du spatial", la France compte réunir les "compétences des laboratoires de recherche, l'expérience des industriels établis et l'inventivité des start-up", selon un commun jeudi des ministères de l'Economie, des Armées et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Ce premier "engagement de 65 millions d'euros", sur 1,5 milliard d'euros de crédits, s'inscrit dans le cadre d'un vaste plan d'investissements de plus de 9 milliards dans le secteur du spatial sur les trois prochaines années, détaillé mi-septembre.
Parmi les lauréats annoncés jeudi dans le domaine des mini et micro-lanceurs et des petits satellites qu'ils transporteront: deux projets de Sirius Space Services, basé en région parisienne, Venture Orbital Systems dans le Grand Est ou encore Hybrid Propulsion for Space (HyPr Space) en Nouvelle Aquitaine.
Un autre appel d'offre pour un "dispenseur motorisé", un système permettant de mettre sur des orbites légèrement différents plusieurs satellites lors d'un même lancement, a été remporté par la PME Exotrail, en Ile de France.
Le CNES va par ailleurs travailler avec plusieurs entreprises guyanaises pour adapter le pas de tir historique de la fusée Diamant au Centre Spatial à Kourou aux nouveaux micro-lanceurs, "complémentaires des lanceurs européens historiques Ariane et VEGA opérés par Arianespace".
Un nouvel appel à projets a par ailleurs été lancé dans le domaine des "constellations" de plusieurs satellites, déployés pour assurer par exemple la surveillance de départs de feux, la connectivité internet, la navigation ou l'imagerie scientifique.