Des incidents ont éclaté entre forces de l'ordre et "gilets jaunes" lors d'une manifestation qui a réuni quelque 1.200 personnes samedi après-midi dans le centre-ville de Metz, où huit personnes ont été interpellées, a-t-on appris auprès de la police.
Cinq personnes, dont des trentenaires, ont été interpellées dans l'après-midi lors d'affrontements entre les forces de l'ordre et des "gilets jaunes".
Trois autres personnes avaient été interpellées dans la matinée pour port d'arme prohibée, a précisé à l'AFP le directeur départemental de la Sécurité publique de Moselle, Hervé Niel.
En début de soirée, une soixantaine de personnes étaient sur la place de la République, après avoir été repoussées du centre-ville où des cartons ont été incendiés, du mobilier urbain dégradé et un distributeur automatique de billets saccagé.
Dans l'après-midi, "jusqu'à 400 excités", dont certains étaient "casqués, cagoulés", équipés de "lunettes de ski et de piscine" et munis "de barres de fer", avaient tenté de forcer un barrage de gendarmes mobiles à proximité de la préfecturei, avait détaillé M. Niel.
Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui les "ont bombardées avec des pavés, des grilles d'égout et toutes sortes de projectiles", avait-il ajouté.
De 300 à 400 "gilets jaunes" avaient ensuite pris la direction de l'autoroute A31, qui traverse Metz, et avaient bloqué la circulation dans les deux sens. "Il y en a une centaine sur l'autoroute, les autres sont sur les talus", avait précisé le directeur de la DDSP peu après 17H00.
Selon le policer, il n'y a eu aucun blessé parmi les forces de l'ordre et "un manifestant a peut-être été incommodé par les gaz lacrymogènes".
Le cortège avait quitté la place de la République dans une ambiance calme en début d'après-midi, encadré par un imposant service d'ordre.
"Macron démission, le pouvoir au peuple !", ont scandé les manifestants en rejoignant la préfecture. "Les Gaulois réfractaires ! Trop de taxes, trop de contraintes, aucune Liberté, Egalité, il nous reste la Fraternité. Montrons-là et soyons solidaires jusqu'au bout !", était-il écrit sur une banderole, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.
A Nancy, "huit personnes ont été interpellées et cinq placées en garde à vue" en marge d'un rassemblement "qui a compté près de 500 personnes (et qui) s'est déroulé sans incident notable", a indiqué la préfecture de Meurthe-et-Moselle dans un communiqué.
"Cent policiers et gendarmes ont assuré la sécurisation du centre-ville. Deux blessés légers sont à déplorer dans leurs rangs", est-il ajouté.