Jean-Luc Mélenchon (LFI) a indiqué mercredi à l'Assemblée nationale vouloir faire de la "question centrale" de l'accès à l'eau le "fil conducteur" de sa campagne pour la présidentielle de 2022.
Le chef de file des Insoumis a évoqué une possible évolution du logo de LFI pour y intégrer une "goutte d'eau", tant la question de l'eau devient "centrale" sur le plan "politique", "économique" et "géopolitique", notamment en raison du réchauffement climatique.
Dans "la campagne présidentielle que j'anime, la question de l'eau jouera le rôle de fil conducteur entre plusieurs aspects de la politique que nous défendons", a-t-il annoncé lors d'une conférence de presse.
"La question de l'eau a été au point de départ de plusieurs révolutions citoyennes dans le monde dans la période récente. Ce fut le cas au Liban, au Chili, en Equateur et dans plusieurs pays où se sont exprimés des grands mouvements de masse", souligne Jean-Luc Mélenchon.
Sur ce thème, son groupe parlementaire a officialisé mercredi le lancement d'une commission d'enquête parlementaire consacrée à la gestion de la ressource en eau en France, présidée par la vice-présidente du groupe Mathilde Panot.
Les Insoumis comptent protester contre la "main basse des intérêts privés" et des "multinationales", a insisté la députée, qui critique un "marché de l'eau extrêmement juteux et opaque".
Le groupe LFI a utilisé son "droit de tirage " (une commission d'enquête par groupe et par session) pour créer une telle commission.
Il veut prolonger sa proposition de loi constitutionnelle de décembre 2017 réclamant de faire de l'accès à l'eau "un droit inaliénable".
Mathilde Panot et son collègue Jean-Hugues Ratenon, élu de La Réunion, ont également insisté sur les pénuries d'eau en Outre-mer.
Les commissions d'enquête sont composées de trente membres au plus, désignés à la proportionnelle des groupes politiques. Leurs travaux ne peuvent excéder six mois.
Parmi leurs pouvoirs: les personnes sollicitées doivent se rendre à leur convocation, au besoin par huissier ou par la force publique. Les personnes sont entendues sous serment et doivent respecter le secret professionnel. Les sanctions prévues en cas de faux témoignage ou de subornation de témoin sont applicables.