La secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon a lancé jeudi les "places du travail", qui se veulent un espace de réflexion et de dialogue pour "parler plus et mieux du travail dans le débat public".
"Il manque aujourd'hui un véritable espace où peuvent dialoguer ensemble ceux qui réfléchissent, ceux qui agissent sur les transformations environnementales et sociétales et ceux qui pensent le travail de demain", a déclaré Mme Léon lors d'un colloque de lancement de ce "réseau".
Soulignant les mutations "d'une ampleur et d'une rapidité inédites" du monde du travail (transformation écologique, IA, changements démographiques...) elle a pointé des "mondes qui se côtoient mais ne se parlent pas assez".
C'est ce "constat partagé" qui avait donné lieu début mars à une tribune sur la création de ces "places du travail" co-signée par la numéro un de la CFDT avec Sophie Thiéry, co-auteure du rapport sur les "Assises du travail" au printemps 2023, Bruno Palier, directeur de recherche du CNRS à Sciences-Po, ainsi que des chercheurs, DRH, ou responsables associatifs.
"Notre ambition commune c'est de faire de ce réseau un laboratoire d'idées et d'expérimentation sur les transformations du travail", a insisté Mme Léon, avec des acteurs "au-delà des appartenances institutionnelles, des frontières disciplinaires".
Elle a mis en avant trois objectifs: "favoriser les échanges", "animer dans la durée le débat public sur le travail" et faire "des recommandations sur les transformations du travail auprès des pouvoirs publics et des acteurs du travail".
"Dès septembre, nous organiserons au moins quatre fois par an des ateliers thématiques", a poursuivi Mme Léon. Parmi les thèmes envisagés "l'implication des travailleurs dans le déploiement de l'IA", "la santé mentale au travail" ou encore "les évolutions démographiques et les situations d'aidance".