Marine Le Pen veut l'annulation de l'obligation d'installer des thermostats sur chaque radiateur

La présidente des députés du Rassemblement national Marine Le Pen a demandé jeudi au Premier ministre d'annuler la mesure obligeant particuliers et entreprises à installer un thermostat sur les radiateurs de chaque pièce à compter du 1er janvier 2027 afin de faire des économies d'énergie.

Nouvelle exigence du RN en pleine discussion budgétaire au résultat incertain, la leader d'extrême droite a regretté sur X la "charge énorme pour nombre de propriétaires", assurant que ces thermostats obligatoires représentaient "un coût d'achat (...) entre 60 et 250 euros et un coût d'installation entre 150 et 300 euros".

"Les Français, déjà écrasés par les prix énergétiques et la hausse ininterrompue des taxes et impôts, ne peuvent plus faire face à ces folies normatives et idéologiques", s'est-elle indigné, demandant l'annulation pure et simple du décret, qui date de 2023, imposant ces thermostats.

Ce pilotage connecté du chauffage pièce par pièce, dans les bâtiments publics et privés, a été instauré dans le cadre du plan sobriété du gouvernement, en 2022, à l'époque assorti d'un coup de pouce financier de l'État qui a été supprimé il y a un an en raison de risques de fraude.

Ce matériel, dont environ 27 millions de foyers restent à équiper, réduit la consommation de 15%.

"Il y aura bientôt des contrôles sur l'épaisseur des pulls, une commission chargée de vérifier l'efficacité énergétique des couettes et une obligation de cultiver une pilosité optimale pour réduire notre facture énergétique", avait déjà réagi mercredi le président de LR, Bruno Retailleau, également sur X.

Fustigeant l'imagination "sans limite" des "bureaucrates", le sénateur a appelé à "arrêter d'emmerder les Français".

Comme Marine Le Pen, il réagissait à une virulente diatribe de l'éditorialiste économique François Lenglet mercredi sur RTL contre ces dispositifs.

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