"Marche pour le climat": plusieurs milliers de manifestants à Rennes

Entre 3.000 et 5.000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont défilé samedi dans les rues de Rennes, tour à tour applaudissant ou s'asseyant sur le bitume, à l'occasion d'une marche citoyenne pour le climat, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Espèces menacées, il faut les protéger", ont scandé les manifestants sous un soleil radieux. "Changeons le système, pas le climat", "Ras la bolée des terres goudronnées", "Touche pas à mes potes", en référence à des ours blancs, pouvait-on lire sur de multiples pancartes. "Voyez vous monsieur, j'ai mal au monde. On pourrait faire mieux à chaque seconde", affirmait une large banderole rose portée par quatre enfants.

A Rennes, l'appel à manifester lancé après la démission du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot avait été relayé par un collectif d'associations, dont la Fédération bretonne Nature Environnement (FBNE), Bretagne Vivante, Alternatiba Rennes ou Eaux et Rivières de Bretagne.

"La démission de Nicolas Hulot a créé une sorte de sursaut et montre que la réponse politique n'est pas à la hauteur des enjeux", reconnaît Jean-Luc Toullec, président de la FBNE. Celui-ci mise sur la "Breizh COP", un projet de COP régionale, pour que les citoyens "fassent valoir leurs idées".

Dans le cortège étaient présents la maire de Rennes, Nathalie Appéré, ainsi que des élus écologistes et des militants de la France Insoumise.

Partis vers 15H00 de l'Esplanade Charles de Gaulle, la grande place du centre, les manifestants se sont dirigés vers la Place de Bretagne, avant de revenir à leur point de départ.

De nombreuses familles avec enfants avaient aussi fait le déplacement, tel Clément, 36 ans, venu avec ses filles de 9 ans et 2 mois. "C'est l'occasion de sensibiliser la grande sur le climat. Elle a d'ailleurs fabriqué elle-même la pancarte avec des photos d'ours blanc", a-t-il témoigné.

"On ne sait pas s'il n'est pas déjà trop tard, c'est très angoissant", a confié Tiphaine Garrin, 40 ans, qui avait accroché sur le sac-à-dos dans lequel elle portait son fils de 15 mois, un dessin d'usine, avec écrit ": Zéro fossile". "Si François de Rugy ne faisait rien après Nicolas Hulot, ce serait très mal perçu et sanctionné par les Français", a-t-elle ajouté.

"On ne fera pas la transition écologique si on ne sort pas du nucléaire, car l'argent consacré à l'EPR n'ira pas au développement des énergies renouvelables", a de son côté plaidé Régime Ferron, membre de Sortir du Nucléaire Pays de Rennes.