Manifestation des salariés de la centrale à charbon de Cordemais contre la fermeture

Une centaine de salariés de la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) ont manifesté jeudi à l'appel de l'intersyndicale pour protester contre la fermeture du site et réclamer la prise en compte de sa reconversion à la biomasse, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les manifestants étaient 120 selon la police et 200 selon la CGT, réunis à la Chapelle-sur-Erdre, en banlieue de Nantes, devant les locaux du Réseau de transport d'électricité (RTE), qui gère le réseau public de transport d'électricité.

La centrale, située à une trentaine de km de là, dans la région de Saint-Nazaire, fait partie des quatre dernières centrales à charbon en France dont Emmanuel Macron a une nouvelle fois confirmé mardi la fermeture d'ici 2022.

Le président français "n'a pas envie de dire qu'on peut convertir des centrales au charbon à un combustible alternatif", a déploré Gwenaël Plagne, délégué syndical CGT.

Son syndicat, ainsi que la CFE et FO ont appelé à une grève qui a démarré mercredi à 21H00 et doit durer 24 heures. Dans ce cadre, les deux groupes charbon sont à l'arrêt et la centrale ne produit plus d'électricité, a assuré M. Plagne.

Les grévistes réclament que soit pris en compte le projet "Ecocombust" qui consiste à convertir leur centrale en passant de la combustion au charbon à la valorisation de déchets de bois locaux, qui sont habituellement jetés en déchetterie mais pourraient servir à produire de l'électricité.

Gwenaël Plagne estime que 1.200 emplois sont menacés par la fermeture de la centrale, dont 400 emplois directs, mais s'inquiète également des répercussions d'une fermeture trop rapide de Cordemais sur les consommateurs, qui pourraient, selon lui, être confrontés à des coupures d'électricité.

C'est notamment pour évoquer ce second volet que les salariés ont choisi de manifester devant RTE. Ils ont également demandé un rendez-vous axé sur les emplois avec le nouveau préfet de Loire-Atlantique, Claude D'Harcourt, le 3 décembre et prévoient un rassemblement devant le ministère de la Transition écologique le 13 décembre à Paris.