Manche: un cargo transportant de l'acier remorqué après une collision

Un cargo de 82 m de long battant pavillon maltais est en cours de remorquage dans la Manche après une collision avec un chalutier qui l'a renversé, faisant un blessé léger, a-t-on appris mercredi auprès de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.

La collision entre le chalutier Deborah, battant pavillon belge, et le cargo Britannica Hav, s'est produite mardi après-midi à environ 100 km des côtes françaises, au nord-est de Cherbourg. Les sept membres d'équipage ont été évacués sains et saufs à bord de deux radeaux de survie avant d'être récupérés par le Deborah et hélitreuillés vers le centre médical des armées de Querqueville (Manche). Le capitaine du chalutier a lui été légèrement blessé à la tête, mais n'a pas souhaité être évacué.

Le navire Britannica Hav, qui transporte près de 2.000 tonnes d'acier, 48 tonnes de gasoil et présente une brèche sur son flanc gauche, est en cours de remorquage par l'Abeille Liberté, qui est accompagné par le navire baliseur britannique Galatea, a annoncé la préfecture maritime dans un communiqué.

"Les conditions météorologiques se dégradant en fin de journée, le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord a souhaité qu'une méthode particulière de remorquage soit mise en oeuvre afin de mettre à l'abri et à l'écart des voies maritimes de navigation la coque du cargo", a indiqué la préfecture maritime. Elle précise qu'"aucune pollution n'a été constatée autour de la coque", même si une "légère irisation de gasoil" avait été constatée mardi.

Lors de la collision, quatre panneaux de cale de 15 par 20 mètres se sont également détachés du cargo. Ils ont été regroupés, marqués et leur dérive est suivie en temps réel. Le chalutier, légèrement endommagé, est reparti en Belgique. Une enquête sera diligentée par la justice belge sur l'origine de la collision, a indiqué la préfecture.

Dans un communiqué, l'ONG Robin des Bois a dénoncé la présence du chalutier belge "en plein rail de la Manche par où transitent chaque année plus de 70.000 navires de commerce et 500 millions de tonnes de matières dangereuses, un peu comme si un collecteur de papiers gras et de champignons travaillait jour et nuit sur l'autoroute du nord et au bord de la bande d'urgence."

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