La confiance des patrons de très petites entreprises (TPE, 19 salariés au maximum) dans le gouvernement est en baisse, même s'ils voteraient davantage pour la majorité que pour les autres partis aux européennes, selon le baromètre Ifop pour Fiducial à paraître lundi.
Si l'élection se déroulait le dimanche suivant, 20% de ces patrons ont déclaré le mois dernier qu'ils voteraient plutôt pour la liste de Valérie Hayer (Renaissance, Modem, Horizons), devant celles de Jordan Bardella (RN - 15%), Raphaël Glucksmann (PS, Place Publique - 12%), Marie Toussaint (Ecologistes - 10%), François-Xavier Bellamy (LR - 10%), Manon Aubry (LFI - 6%) et Marion Maréchal (Reconquête - 5%).
Ces résultats portent sur les 686 dirigeants inscrits sur les listes électorales, parmi l'échantillon de 1.014 interrogés par téléphone du 26 mars au 15 avril pour le baromètre trimestriel Ifop/Fiducial. Ils comportent une marge d'erreur d'environ 3,3 points.
S'ils voteraient plutôt pour la liste Hayer, la confiance de ces patrons dans les mesures économiques du président de la République et du gouvernement baisse de 8 points par rapport à l'enquête de janvier - Elisabeth Borne était alors Première ministre -, à 31% de patrons confiants.
La confiance la plus faible (21%) se rencontre dans le secteur du BTP, la plus forte (38%) dans celui des services aux particuliers.
Pour eux, l'Europe représente des opportunités ou des avantages à 31%, des contraintes ou des risques à 37%, ni l'un ni l'autre à 32%.
Parmi les points négatifs de l'Europe, 57% citent des réglementations contraignantes, 46% des impôts et taxes supplémentaires, 43% une augmentation de la concurrence et 33% des délocalisations. Ces pourcentages sont toutefois inférieurs respectivement de 9, 12, 31 et 39 points aux réponses aux mêmes questions posées en 2005.
Les patrons de TPE ont plus confiance dans leur propre activité (57% sont optimistes, et 43% pessimistes) que dans le climat général des affaires en France (31% sont optimistes, 68% pessimistes).
Un tiers (33%) des TPE rencontrent des difficultés financières (32% en janvier) et 19% déclarent qu'elles sont très ou assez importantes (contre 15%). Mais parmi ces dernières, le pourcentage de celles qui estiment pouvoir être amenées à déposer le bilan baisse de 10 points à 35%.