Emmanuel Macron se rend vendredi à la foire agricole des "Terres de Jim" à Outarville (Loiret) pour y rencontrer des jeunes agriculteurs et leur proposer "un pacte de renouvellement et d'avenir pour l'agriculture", a annoncé mercredi l'Elysée.
Après celle faite en 2021, cette visite sera la deuxième du chef de l'Etat à cet événement festif annuel, qui veut faire découvrir au grand public les coulisses de l'agriculture.
Accompagné du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, Emmanuel Macron prononcera un discours dans lequel il fera le point sur "les défis majeurs" auxquels font face les agriculteurs français après un été marqué par une sécheresse historique et l'impact de la guerre en Ukraine, en particulier sur les prix des céréales, a indiqué la présidence.
Emmanuel Macron s'exprimera sur le dossier sensible du renouvellement des générations en agriculture, qui sera "l'objet principal de ce déplacement", alors que quelque 100.000 fermes devraient changer d'exploitant d'ici 2030.
Avec l'objectif de combiner souveraineté alimentaire et transition écologique, il proposera "un pacte de renouvellement et d'avenir pour l'agriculture", qui passera notamment par une "loi d'orientation et d'avenir agricole en 2023", qui doit elle-même fixer un cap pour 2030, a ajouté l'Elysée.
Une concertation doit s'ouvrir dans les prochains mois pour poser le cadre de cette loi, qui est l'une des promesses de campagne du président. Il s'agira d'un temps d'échanges entre le ministère de l'Agriculture, les professionnels, les régions... qui va permettre de fixer les paramètres de la loi.
Le président fera aussi le point sur la réforme de l'assurance récolte, qu'il avait annoncée aux "Terres de Jim" 2021 et qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2023.
Cette réforme doit mettre fin au système actuel, qui fait cohabiter le régime de calamité agricole - lequel peut être déclenché après un épisode climatique sévère mais exclut les grandes cultures et la vigne - et le régime assurantiel.
Face au risque climatique, la FNSEA, syndicat majoritaire, appelle les agriculteurs à s'assurer - ils ne sont que 30% à être assurés aujourd'hui en grandes cultures et 5% en arboriculture -, mais bataille sur le seuil de franchise pour les exploitants.
Le président pourrait également évoquer les enjeux de la politique agricole commune (PAC) pour 2023-2027, la France étant le premier pays bénéficiaire de la PAC, avec près de 9,4 milliards d'euros annuels de subventions.