Emmanuel Macron arrive vendredi à Besançon (Doubs) pour inaugurer le musée rénové des Beaux-arts et d'archéologie, à la veille du mouvement des "gilets jaunes", qui s'annonce suivi dans la région et dont l'ampleur reste une inconnue inquiétante pour l'exécutif.
Attendu vers 11 heures, le chef de l'État doit prononcer un discours devant un millier de personnes sous un chapiteau dressé en centre-ville, place de la Révolution, aux côtés de son nouveau ministre de la Culture, Franck Riester.
Une intersyndicale de quatre syndicats a appelé ses membres à manifester en ville contre la politique d'Emmanuel Macron.
C'est à Dole, à 50 kilomètres de là, que début octobre Fabrice Schlegel a lancé le mouvement des "gilets jaunes" dans la région en appelant au blocage des routes par un post sur les réseaux sociaux. Les protestataires, soutenus par les partis d'opposition, appellent à bloquer routes et points stratégiques samedi partout en France au cours d'une "mobilisation générale" citoyenne contre la hausse des prix des carburants.
À Besançon, le chef de l'État aura l'occasion de montrer la manière dont il entend améliorer ses relations avec les Français, comme il l'a promis dans son interview sur TF1.
"Pas tout à Paris", a-t-il assuré mercredi soir, en prônant une "réconciliation entre la base et le sommet" en allant "au plus près" des Français.
Il en profitera aussi pour rencontrer des élus locaux, en pleine période de tensions avec des collectivités qui se sentent délaissées.
Emmanuel Macron a décidé de ne pas se rendre au Congrès des maires de France la semaine prochaine, laissant sa place à son Premier ministre Édouard Philippe, mais de s'adresser à plusieurs centaines de maires reçus à l'Élysée mercredi soir.
Le chef de l'État retourne sur le terrain une semaine après sa longue "itinérance mémorielle" dans l'est et le nord, un voyage qui l'a confronté à la colère de Français mécontents de la hausse des taxes sur carburants et de la baisse de leur pouvoir d'achat.
Emmanuel Macron vient en terre amicale : il sera accueilli par le maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, un partisan de la première heure, qui dirige aussi l'institut de formation des cadres de La République en Marche.
En visitant le musée des Beaux-arts, qui rouvre vendredi au public après quatre ans de rénovation, il s'exprimera sur sa politique culturelle, thème qui lui est cher mais rarement abordé.
Il devrait souligner la préservation du budget de la Culture, qui augmentera de 0,5% en 2019, à 3,63 milliards ou les aides aux bibliothèques.