Les premières baignades dans le Rhône seront expérimentées fin juin à Lyon dans le cadre d'une série de mesures "fraîcheur" contre les canicules estivales, a annoncé la ville de Lyon vendredi.
La première journée de test, "soumise à des conditions météorologiques et de sécurité bien précises", est prévue le 30 juin prochain sur les berges de la rive gauche du Rhône, à proximité de sa confluence avec la Saône, a précisé la municipalité dans un communiqué.
Cette expérimentation s'inscrit dans le cadre d'un plan "objectif fraîcheur" conçu pour aider à "mieux vivre les fortes chaleurs" dans une ville marquée l'été dernier par plusieurs semaines de canicule vigilance rouge et orange, selon la même source.
Ouverture nocturne des parcs, accès gratuit aux musées municipaux climatisés, billets gratuits de cinéma pour les plus modestes, extension des horaires des piscines municipales.... le plan décline une dizaine de mesures destinées à accompagner le "dérèglement climatique grandissant".
La mairie prévoit aussi, en période de vigilance rouge, une expérience "nuit à la belle étoile" dans l'un de ses parcs publics, avec la mise en place d'une zone délimitée et surveillée ouverte aux sacs du couchage.
Défini par Météo France comme le quatrième été le plus chaud depuis le début du XXe siècle, l'été 2023 a entrainé plus de 5.000 décès entre le 1er juin et le 15 septembre, avec des pics pendant les quatre épisodes de canicule, selon les chiffres officiels publiés en février par l'Agence nationale de Santé publique.
Les baignades dans le Rhône et la Saône sont interdites par arrêté préfectoral dans l'agglomération lyonnaise, du fait de la dangerosité du fleuve et de son affluent, en raison des courants et du trafic fluvial.
Au niveau de Lyon, la qualité sanitaire des eaux du Rhône, est "médiocre", selon une étude de la "Zone Atelier Bassin du Rhône" réunissant des établissements de recherche sous la supervision du CNRS.
Son cours en France présente une situation "contrastée" tout au long de son cours pour les micropolluants toxiques (métaux type mercure ou zinc...), pesticides et autres micropolluants organiques (PCB)", selon cette étude publiée à la fin des années 2000.
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