Lyon lance un service de navettes fluviales publiques sur la Saône

Le réseau de transport public lyonnais a élargi son arsenal mercredi avec le lancement de navettes fluviales sur la Saône, une "reconnexion aux cours d'eau" dont se sont félicitées la mairie et la métropole écologistes.

Desservant quatre stations sur un parcours de six kilomètres, la nouvelle ligne baptisée "Navigône" est provisoirement assurée par deux bateaux de location avant la mise à l'eau en octobre de deux navettes électriques.

Deux navettes supplémentaires à propulsion électrique viendront compléter la flotte au printemps 2026, montant la facture totale à plus de 23 millions d'euros, "une étape franchie dans la voie de la décarbonation", selon le maire Grégory Doucet.

L'élu, candidat à un second mandat en 2026, a insisté sur la "reconnexion des Lyonnaises et des Lyonnais avec" leurs "cours d'eau" sillonnant la ville: le Rhône et la Saône, deux "éléments de patrimoine" et "écosystèmes formidables" qu'il faut "davantage utiliser".

Gratuites pour les 532.000 abonnés du réseau de transport public lyonnais (TCL), moyennant sinon 3 euros pour un trajet - 5 euros en aller-retour -, les navettes doivent relier quotidiennement les Terrasses de la presqu'île, dans le centre, à Vaise-Industries, au nord-ouest de l'agglomération.

"Ce sont des rêves d'enfants qui vont se réaliser", "pouvoir découvrir la Saône" et "le patrimoine de Lyon sous un autre angle", s'est félicité le président de la métropole Bruno Bernard. Il espère attirer également les touristes sur ces navettes équipées de sièges extérieurs, de baies vitrées et pouvant accueillir jusqu'à 70 passagers.

Premier transport en commun fluvial à reprendre du service à Lyon depuis la fin des bateaux mouches de Gerland en 1913, la ligne rejoint timidement d'autres villes françaises comme Strasbourg, Marseille ou Nantes.

Mais Navigône reste à ses prémices: son arrêt Confluences, zone très fréquentée au sud de la presqu'île lyonnaise, n'est desservi que les week-ends ainsi que quelques heures les mercredis et pendant les vacances scolaires.

Limitées à 12km/h ou 15km/h, les navettes cohabiteront avec les premières zones de baignade lyonnaises sur la Saône, promises en 2027 par les écologistes.