Lutte contre la pollution: les élus de la Vallée de l'Arve dénoncent du "saupoudrage"

Les élus de la Vallée de l'Arve (Haute-Savoie) ont qualifié mardi de "saupoudrage" le projet de Plan de Protection de l'Atmosphère (PPA) censé juguler, dès 2019, les épisodes pollution de l'air récurrents dans ce couloir qui mène à Chamonix.

Lors d'une conférence de presse, les présidents des quatre communautés de communes ont déploré un "manque de lisibilité" et pressé l'État de remplacer les 52 "mesures de saupoudrage" proposées par une vingtaine d'actions "concrètes et réalistes".

Les élus souhaitent notamment que le futur plan d'actions, jugé "trop dispersé", se concentre autour de trois "familles d'actions": chauffage urbain, transports et émissions de gaz des usines.

"Nous souhaitons alerter l'État sur les efforts restant à faire pour que ce nouveau PPA soit exemplaire", a martelé Georges Morand, maire de Sallanches et président de la communauté de communes Pays du Mont-Blanc.

"Il ne répond clairement pas aux enjeux du territoire", abonde Gilbert Catala, président de la communauté de communes Cluses Arve et Montagnes, dénonçant des "oublis importants".

Présenté le 20 juillet par la préfecture de Haute-Savoie, ce plan de 52 actions pour lutter contre la pollution atmosphérique dans la vallée jusqu'en 2023 est entré dans sa phase de consultation.

Il prévoit de baisser d'un tiers les émissions de particules fines (PM10, PM2,5) et les oxydes d'azote (NOx) sur ce territoire de 155.000 habitants, où 8% de la mortalité chaque année est à imputer à la pollution atmosphérique, selon l'organisme Santé publique France.

"La totalité des moyens financiers nécessaires pour sa mise en oeuvre est bien supérieure à ceux proposés par l'État", a pointé Éric Fournier, maire de Chamonix et président de la communauté de communes de la vallée de Chamonix Mont-Blanc.

Dans un courrier adressé au préfet le 11 septembre, les présidents des quatre collectivités ont détaillé différentes pistes d'amélioration, selon eux, à apporter au projet.