L'Université d'été des mouvements sociaux et des solidarités s'ouvre à Bobigny

L'université d'été des mouvements sociaux et des solidarités (UEMSS) s'est ouverte mercredi à Bobigny, jusqu'à dimanche, avec l'ambition d'accueillir durant ces cinq jours au moins 2.000 participants autour de 150 activités culturelles et militantes.

Plus de 400 associations, syndicats, organisations, mouvements ont participé à la construction du programme. Au sein du comité de pilotage figurent notamment Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne ), Droit au logement, la FSU, la LDH et Solidaires.

C'est la troisième édition de cet événement, organisé en 2018 à Grenoble et en 2021 à Nantes.

L'Université d'été entend fédérer ceux qui "souhaitent élaborer un monde débarrassé des oppressions, respectueux de la planète et où les richesses produites profiteraient à la majorité", après une année marquée par d'importantes mobilisations, que ce soit contre la réforme des retraites, les méga-bassines ou les violences policières après la mort de Nahel.

Plusieurs débats porteront sur la mobilisation contre la réforme des retraites, dont l'un vendredi avec la participation de la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. Samedi, un autre tentera de tirer le bilan d'une mobilisation de six mois qui a échoué à faire reculer le gouvernement, et d'esquisser des "perspectives et contre-propositions pour un mouvement social enfin victorieux".

"Depuis le mois de janvier (...) la France a connu une très forte mobilisation sociale contre la réforme des retraites, contre un projet injuste et injustifié (...). Ca a été un mouvement où se sont renforcées les luttes, et c'est un mouvement qui portera ses fruits sans doute à cette université d'été, déjà, et dans les jours, les semaines, voire les années qui viennent", a déclaré lors de la plénière d'ouverture Alice Picard, co-porte-parole d'Attac.

Le "convoi de l'eau", parti de Lezay (Deux-Sèvres) le 18 août pour dénoncer "l'accaparement de l'eau" et son financement public, est attendu dimanche au campus de Bobigny de l'Université Sorbonne Paris Nord, pour une assemblée générale contre la dissolution des Soulèvements de la terre.

Egalement présent, le collectif Saccage 2024, opposé aux Jeux olympiques de Paris en 2024, qui a prévu d'organiser mercredi soir un "Toxic Tour" pour faire le tour à vélo des sites de Seine-Saint-Denis concernés par des aménagements contestés par les écologistes, à Aubervilliers, La Courneuve ou Saint-Denis.