LR "réfléchit autour de la fiscalité écologique"

La droite "réfléchit autour de la fiscalité écologique" et ne veut pas "verdir artificiellement", ont assuré les députés LR Damien Abad et Eric Woerth mardi, au surlendemain des municipales qui ont vu une poussée verte.

"On réfléchit autour de la fiscalité écologique, on a proposé qu'il y ait une part verte dans chaque grand impôt", que ce soit la TVA ou l'impôt sur les sociétés, "qui soit dirigée dans le financement de la transition écologique", a assuré M. Woerth sur Europe 1.

Le nucléaire est également "fondamental" car "c'est une énergie décarbonée", a-t-il ajouté.

Mais "il peut pas y avoir une différence, un gouffre, une fracture qui s'ouvre brusquement entre les métropoles et le reste du territoire", a averti le président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale, après la poussée des écologistes aux municipales dans des grandes villes comme Bordeaux ou Marseille.

"La France est déjà très fracturée, ce n'est pas du tout le moment d'avoir d'un côté une politique pour la ville et de l'autre une politique pour la campagne", a-t-il ajouté.

"On ne va pas passer d'un monde à l'autre comme cela", a averti M. Woerth, jugeant "important que les Français intègrent d'autres idées, d'autres modèles de production" pour "vivre, se transporter, manger autrement". "Ca veut dire accepter la hausse des prix, peut-être dans un certain nombre de cas la baisse des revenus", a-t-il estimé.

De son côté le président du groupe LR à l'Assemblée Damien Abad a estimé qu'"il ne s'agissait pas de verdir artificiellement notre discours" mais de "construire un mouvement de fond sur l'écologie".

"Notre ADN politique est l'écologie du concret, du quotidien, qui défend le pouvoir d'achat des Français. On n'est pas pour une écologie de la décroissance", a-t-il ajouté devant la presse.

M. Abad a annoncé le lancement d'"une task force au sein du groupe parlementaire", associant aussi des experts, chargée d'un "travail de fond pendant deux-trois mois".

Il est selon lui "hors de question de laisser au Rassemblement national la question du localisme, de l'écologie de proximité".