Loi mobilités: les ONG déplorent "une transition au ralenti"

Où est "l'accélération écologique" promise par Edouard Philippe?, demandent les ONG environnementales, pour qui le projet de loi sur les mobilités, qui doit être adopté mardi en première lecture par l'Assemblée nationale, "annonce une transition au ralenti".

Le texte "n'est pas à la hauteur des enjeux sanitaires et climatiques, et le caractère facultatif d'un grand nombre de mesures ressemble fort à un abandon des législateurs et responsables politiques face aux intérêts de certains acteurs privés", soulignent dans un communiqué le Réseau Action Climat, FNE, la Fondation Hulot, le WWF, Greenpeace, la Fédération des Usagers de la Bicyclette et l'Unicef France.

Parmi les critiques, la mesure phare défendue par les ONG, le forfait mobilité durable, reste optionnel. Ce serait pourtant "l'opportunité de montrer qu'une politique de mobilités plus durable permettrait de réconcilier les enjeux sociaux, économiques et écologiques", pointent-elles.

Dans le même temps, "les avantages fiscaux dont bénéficient les transports les plus polluants que sont le fret routier de marchandises et le transport aérien ne sont pas remis en cause", s'insurgent-elles.

La loi impose la création de "zones à faible émission" dans les agglomérations les plus affectées par la pollution de l'air, mais les garanties manquent s'assurer de leur efficacité, notent les associations.

Les ONG regrettent aussi le choix de l'horizon 2040 - plutôt que 2030 - pour la fin de vente des véhicules légers (dont utilitaires) à carburants fossiles.

"Seul un regain d'ambition et de courage politique pourra garantir la capacité de tous à se déplacer mieux en polluant moins et à respirer un air sain", estiment-elles, regards tournés vers la commission mixte paritaire qui désormais réunira sénateurs et députés autour du texte.

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