Loi climat: "on n'a pas une approche ayatolliste", souligne Castex

Avec le projet de loi climat, "on n'a pas une approche ayatolliste mais on veut faire bouger les lignes", a souligné mardi le Premier ministre Jean Castex devant les députés LREM, selon des sources parlementaires.

"Nous sommes dans la bonne méthode, le bon contenu (...). On n'a pas une approche ayatolliste mais on veut faire bouger les lignes. On n'est pas dans le camp du conservatisme", a indiqué le Premier ministre lors de la réunion du groupe LREM, selon des propos rapportés.

Le texte, présenté comme l'un des derniers projets de loi phares du quinquennat, va être examiné en commission spéciale à partir du 8 mars, puis dans l'hémicycle à compter du 29 mars. Il comprend une batterie de mesures sur les transports, le logement, l'alimentation et la consommation.

Dimanche, la Convention citoyenne pour le climat (CCC), dont les travaux ont pourtant inspiré le projet de loi, a très sévèrement noté la mise en oeuvre de ses propositions par le gouvernement, avec des moyennes de 2,5/10 et 3,3/10.

Auditionnée lundi, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a assuré qu'il n'y avait "aucune baisse d'ambition": "s'il y a eu des bougés par rapport à ce que voulait la Convention citoyenne, ce n'est certainement pas pour en changer l'esprit mais pour faire en sorte qu'on puisse le mettre en oeuvre de la manière la plus efficace possible".

Dans la majorité, Valérie Petit (Agir Ensemble) a ironisé mardi sur les notes de la Convention: "je me suis sentie revenir en CE2". Elle insiste sur le "dispositif global" depuis le début du quinquennat avec "plusieurs lois", dont celle sur l'économie circulaire et la lutte contre le gaspillage.

Dans l'opposition, le socialiste Guillaume Garot a critiqué un "projet de loi qui sonne creux". Le groupe PS promet "plus de 300 amendements" pour défendre des "propositions concrètes" comme "l'interdiction de la publicité pour les produits les plus gras et les plus sucrés" .

"Sur la question de la rénovation énergétique des logements, nous ne sommes pas du tout au niveau des investissements nécessaires", a abondé le communiste Pierre Dharréville.

A droite, le chef de file du groupe LR Damien Abad a dénoncé "le concours Lépine dans la majorité pour déposer l'amendement le plus écolo", en plaidant pour "une écologie de droite, davantage fondée sur les bonus que sur les malus".

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