L'intersyndicale de Suez, qui va "continuer par tous les moyens possibles à s'opposer à la prise de contrôle de Veolia sur Suez", a dénoncé mardi "la position ambigüe du gouvernement" dans ce dossier.
"La position ambigüe du gouvernement depuis le départ", avec les "propos des Premier ministre, ministre de l'Economie, ministre du Travail, est à l'opposé de son choix de vote au conseil (d'administration) d'Engie" lundi, estime dans un communiqué l'intersyndicale CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT et FO de Suez.
Lors de ce conseil d'Engie, qui a accepté l'offre de Veolia, l'Etat "a voté contre" et "se retrouve ainsi désavoué et humilié par un groupe dans lequel il détient des participations", juge l'intersyndicale.
Quels ont été "les positionnements de l'Etat aux conseils d'administration de la Caisse des dépôts et consignations (actionnaire chez Veolia) et chez CNP (partie prenante au dossier)? Pourquoi l'Etat n'a-t-il pas utilisé tous les moyens possibles pour imposer un droit de veto?", s'interroge l'intersyndicale.
"Ces questions se doivent de trouver réponse, c'est pourquoi l'intersyndicale soutient la demande d'ouverture, par le sénateur Rachid Temal, d'une commission d'enquête parlementaire", ajoutent les syndicats, en rappelant "le soutien" qu'ils ont eux "reçu de la classe politique, au-delà des clivages partisans, des collectivités territoriales et de l'ensemble du corps social Suez".
"L'Etat ne peut et ne doit se défausser de sa pleine responsabilité sur ce dossier aux enjeux capitaux en termes d'emplois et de souveraineté industrielle française", concluent-ils.
Lundi soir, le conseil d'administration d'Engie, actionnaire principal de Suez, a décidé d'accepter l'offre de Veolia, qui expirait à minuit, et de lui vendre l'essentiel de ses parts dans Suez, pour 3,4 milliards d'euros.
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