L'Ile-de-France lance sa biennale d'architecture avec la terre en vedette

La deuxième Biennale d'architecture et du paysage (Bap) de la région Ile-de-France ouvre pour deux mois samedi à Versailles, avec pour thème "Terre et villes".

Du 14 mai au 13 juillet, en plusieurs lieux de l'ancienne capitale royale, neuf expositions - gratuites - veulent sensibiliser le public à l'impact environnemental de l'activité humaine, et présenter des pistes de solutions architecturales.

"C'est une biennale de l'urgence climatique, c'est une biennale +il n'y a pas de planète B+", a déclaré jeudi lors d'une visite la présidente (LR) de la région, Valérie Pécresse.

"L'enjeu de cette biennale, ça va aussi être d'attirer tous les visiteurs, français, franciliens, mais aussi internationaux", a souhaité l'élue.

La première édition, en 2019, avait attiré 200.000 personnes.

A la Petite Ecurie de Versailles, d'impressionnantes expérimentations sont exposées, comme une oeuvre de l'architecte thaïlandais Boonserm Premthada, construite en briques elles-mêmes assemblées avec des... déjections d'éléphant.

Les visiteurs peuvent également entrer dans un filet suspendu, conçu par la Mexicaine Rozana Montiel pour dénoncer la pollution plastique des océans, notamment par les résidus de filets de pêche. Le sol au-dessous du filet est lui fait de déchets océaniques récupérés sur les plages et recyclés.

"C'est transformer l'élément en une nouvelle ressource, lui redonner vie. Si, au lieu de laisser les filets où ils sont et coincer les poissons, on les transforme en un matériel utile pour la construction pour faire un parterre, on fait de l'économie circulaire", a expliqué l'architecte à l'AFP.

Tout près, différents déchets bien intacts sont exposés: bouteilles en plastique, filets de pêche, tongs usagées...

Sur l'une des artères menant au château de Versailles a été installée une construction "biodiversitaire", où des interstices au milieu des murs sont remplis de terre et colonisés par des plantes.

Dans un autre pavillon, aménagé dans une ancienne Poste, trône une grande maquette des sols de la région francilienne, réalisée à partir de matériaux naturels.

"On aimerait d'abord transmettre l'idée que l'Ile-de-France a un socle géographique et paysager plus fort qu'on ne pourrait le croire, c'est-à-dire ses vallées, les plateaux, les buttes...", commente Cécile Diguet, directrice Urbanisme à l'Institut Paris Région et commissaire de cette exposition.

Des ateliers, plutôt destinés aux jeunes architectes et étudiants en architecture et consacrés aux matériaux écologiques, seront également organisés au cours des deux mois.

L'événement a coûté 2,5 millions d'euros à la région.

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