L'hippodrome de Paris-Vincennes va ouvrir son enceinte aux promeneurs parisiens et proposer des parcours pédagogiques pour faire découvrir le monde équin dans le cadre du renouvellement de sa concession à la SETF (Société d'Encouragement à l'élevage du Trotteur Français), adopté vendredi par le Conseil de Paris.
Inauguré en 1863, cet hippodrome situé dans le bois de Vincennes, dans l'est de Paris, est la vitrine des courses de trot en France et accueille plusieurs courses prestigieuses comme le Grand Prix d'Amérique.
C'est aussi l'hippodrome qui accueille le plus grand nombre de courses hippiques dans le monde avec plus de 155 journées de courses et 17.000 chevaux partant à l'année, indique la SETF dans un communiqué.
La concession a été renouvelée pour une durée de 30 ans.
La SETF s'engage en échange à rénover et diversifier les activités du lieu, avec notamment un pôle d'agriculture urbaine, un investissement évalué à plus de 60 millions d'euros pour des travaux qui commenceront ès 2025.
"Le renouvellement de la concession de l'Hippodrome de Paris-Vincennes est une immense fierté pour la SETF. C'est une histoire de 120 ans qui se prolonge, inscrivant notre futur dans ce site exceptionnel pour les 30 ans à venir", commente Jean-Pierre Barjon, président de la SETF cité dans le communiqué.
Propriété de la Ville de Paris, l'hippodrome de Vincennes est occupé depuis 1975 par la SETF. Le bail de 50 ans est arrivé à échéance fin 2024 et a fait l'objet d'un appel d'offres pour lequel la SETF était le seul candidat recevable.
Après cinq ans de négociations, le projet de la SETF a été retenu pour ses propositions d'ouverture et d'animations du lieu, malgré un niveau de redevance forfaitaire proposé plus faible qu'espéré par la Ville de Paris, 2 millions d'euros par an au lieu de 5 millions attendus.
"Ce niveau de redevance forfaitaire bas, justifié par le candidat comme étant le maximum soutenable pour la filière, est en rupture complète avec le contrat historique et s'élève à près de 20 fois la redevance forfaitaire perçue en 2024" (101.832 euros), souligne toutefois la délibération adoptée vendredi.
Le nouveau projet prévoit une offre de restauration "permettant de viser des clientèles diversifiées tout au long de l'année (grand public, parieurs, familles, professionnels, promeneurs, sportifs...)", détaille le document.
L'ouverture de la promenade est prévue après les travaux de réaménagement, au plus tard en 2030.