L'exposition aux ondes électromagnétiques en France a augmenté très légèrement en 2020 comme les années précédentes, mais reste très faible au regard des normes en vigueur, a indiqué l'Agence nationale des fréquences (ANFR) dans son rapport publié vendredi.
"L'analyse des niveaux mesurés en 2020 suite aux sollicitations des particuliers, collectivités et associations agréées montre qu'ils restent globalement faibles au regard des valeurs limites d'exposition" fixées par la réglementation, a indiqué l'ANFR.
Les valeurs moyennes constatées (sur 4.700 mesures au total) s'élèvent à 0,85 volts par mètre (V/m), et le niveau médian à 0,37 V/m, alors que les valeurs limites sont comprises entre 28 et 87 V/m selon les fréquences, relève l'ANFR.
"Une légère hausse des niveaux est néanmoins constatée par rapport aux années passées, plus particulièrement pour les valeurs les plus élevées", ajoute-t-elle.
Globalement, la hausse du niveau moyen d'exposition depuis 2014 reste limitée à +0,17 V/m, indique-t-elle l'ANFR.
La campagne 2020 ne prend quasiment pas en compte l'arrivée de la 5G, puisque les premières antennes ont été mises en service à partir de décembre 2020.
Les résultats d'une première campagne de mesures près d'antennes 5G devraient être publiés après l'été, a indiqué un représentant de l'Agence à l'AFP.
Dans le cadre de son rapport, l'ANFR publie deux sous-rapports, consacrés pour l'un aux mesures sur les places de mairie, et pour l'autre aux "points atypiques", les endroits ou l'ANFR a détecté des niveaux d'exposition particulièrement élevés.
Sur les quelque 1.000 places de mairie étudiées, l'ANFR constate également une augmentation "faible" de l'exposition, qui passe de 0,46 V/m à 0,54 V/m depuis la dernières campagne en 2017.
"Ces augmentations modérées sont surtout constatées en milieu urbain, où les déploiements des technologies ont été plus soutenus", indique l'ANFR. "L'exposition liée à la 2G et à la 3G reste assez stable, tandis que celle générée par la 4G augmente modérément", constate-t-elle.
S'agissant des lieux "atypiques", les 51 points ou les mesures ont dépassé les 6 V/m, ils se trouvent majoritairement dans des zones denses urbaines.
Le record toute catégorie a été enregistré en septembre 2020 à Caluire-Cuire, dans l'agglomération lyonnaise, dans un lieu d'habitation ou une mesure à 40,9 V/m a été réalisée, contre une valeur limite théorique de 28 V/m.
Deux antennes de téléphonie mobile se trouvaient à 7 et 12 mètres.
"Ce point atypique a été créé suite à la surélévation d'un bâtiment dont les hauteurs se sont retrouvées dans le faisceau de l'antenne", a expliqué à l'AFP le représentant de l'ANFR.
Les dispositions prises après la mesure ont permis de ramener l'exposition à 0,29 V/m, selon un nouveau test réalisé en février 2021.