L'ETI, une catégorie d'entreprise mal connue, y compris des cadres et des RH (étude)

Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont méconnues, y compris des gestionnaires de ressources humaines (RH) et des cadres, selon une étude publiée mardi.

Ce baromètre "Expand ETI" réalisé par l'Ifop pour l'école de commerce EDC Paris Business School, montre ainsi que 50% des décisionnaires RH et 67% des cadres "ont entendu parler", des ETI, dont respectivement 19% et 32% assurent "voir précisément de quoi il s'agit".

A l'inverse, 50% des décisionnaires RH et 33% des cadres ne savent donc pas ce que c'est.

Concernant la définitions d'une ETI, 44% des décisionnaires RH savent qu'il s'agit d'une entreprise "qui emploie moins de 250 salariés, mais dont le chiffre d'affaires est supérieur à 50 millions d'euros et plus de 43 millions d'euros de total de bilan", et 25% qu'il peut aussi s'agir "d'une entreprise qui emploie entre 250 et 4.999 salariés et dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas 1,5 milliard d'euros ou dont le bilan n'excède pas 2 milliards d'euros".

Ils citent comme vraies à 43%, 34% et 20% trois autres définitions en fait erronées.

Quant aux cadres, seuls 43% et 22% connaissent les deux bonnes définitions, et les mauvaises sont prises pour vraies par 47%, 28% et 24% d'entre eux.

Si les perspectives de carrière, la qualité des relations humaines ou la diversité des missions proposées sont ressenties comme des atouts des ETI par ces professionnels, elles sont aussi perçues comme ayant "une organisation très hiérarchique et des process rigides" par 45% des décisionnaires RH et 30% des cadres.

Deux-cents décisionnaires RH travaillant dans des entreprises de 250 salariés et plus, et 800 cadres du privé ont participé à l'étude.

Dans un communiqué, EDC Paris Business School, qui souhaite "devenir un acteur majeur" de cette branche de l'économie, déplore que "les grandes entreprises recrutent plus aisément que les 5.400 ETI", en raison "principalement" de ce déficit d'image et de notoriété.

Or, souligne le communiqué, les ETI constituent un "pilier crucial" de l'économie, représentant "30% du chiffre d'affaires, 30% des investissements et 27% de la valeur ajoutée de l'ensemble des entreprises".

Emmanuel Macron avait lancé à l'automne ETIncelles, programme visant à multiplier les ETI françaises, alors que l'Allemagne en compte 10.000. Il les avait décrites comme "une chance pour le pays et un véritable levier", car souvent génératrices d'emplois, et exportatrices.

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