Les Verts ont présenté lundi leur plan de "reconstruction écologique" de l'économie après la crise sanitaire, qui a pour but de "créer rapidement des emplois" tout en assurant une "résilience" de la société aux défis environnementaux.
Le document, nourri des échanges du parti avec des ONG et des syndicats depuis plusieurs semaines, a pour but de compléter avec des mesures concrètes et immédiates sur l'économie le projet de société d'EELV pour l'après-coronavirus dévoilé durant le confinement.
Il comporte "quatre grands axes", a expliqué la porte-parole du parti Eva Sas dans une visio-conférence de presse, à commencer par la recréation de 300.000 emplois aidés.
Le plan comprend également un "grand chantier national de la transition écologique" débouchant sur 900.000 emplois, selon elle, décliné dans trois secteurs: la rénovation thermique des logements, le développement de transports durables et la priorité aux énergies renouvelables.
Troisième pilier de son plan, EELV veut que les aides du gouvernement aux entreprises soient conditionnées au respect de la trajectoire carbone fixée par les accords de Paris.
Enfin EELV prône la "relocalisation" de l'économie, non "pas un critère nationaliste ou identitaire" mais "local ou européen", a indiqué Eva Sas.
Elle a par exemple évoqué des nationalisations temporaires, comme par exemple Luxfer, dernière entreprise d'Europe à fabriquer des bouteilles d'oxygène. Autre mesure, portée par les eurodéputés EELV dont Yannick Jadot, permettre aux collectivités locales de favoriser pour les marchés publics les entreprises de leur région.
Pour financer ce plan, les Verts souhaitent une annulation de la dette française auprès de la BCE (120 milliards d'euros), une fiscalité "plus juste" avec notamment le rétablissement de l'ISF, et la "mise à contribution des secteurs qui ont le plus profité de la crise", notamment les GAFA.