Le financement des start-up spécialisées dans les technologies de pointe a fortement progressé depuis 2015 en Europe, au point de dépasser les investissements réalisés dans les entreprises élaborant des applications grand public, selon une étude publiée mardi par le cabinet Wavestone.
Regroupées sous le vocable "Deep Tech", ces entreprises se concentrent sur les innovations technologiques, telles que l'intelligence artificielle, la réalité virtuelle ou augmentée ou encore le traitement des données de masse, plutôt que sur le développement de nouvelles applications.
"La Deep Tech est une vraie lame de fond technologique qui peut répondre à de nombreux enjeux auxquels le monde fait face aujourd'hui. L'Europe n'a peut-être pas tenu son rang sur la première vague des start-up technologiques, mais la Deep Tech constitue une nouvelle opportunité historique", selon les directeurs de l'étude, Reza Maghsoudnia et Laurent Stoupy, cités dans un communiqué.
Sur l'année écoulée, ces jeunes pousses de pointe ont ainsi levé 4,6 milliards d'euros d'investissement, devançant pour la première fois les sociétés spécialisées dans les applications à destination du grand public, qui ont récolté de leur côté 3,7 milliards d'euros.
C'est en France que les levées de fonds de ces jeunes entreprises ont été les plus importantes, avec un total de 2,7 milliards d'euros, soit plus de la moitié du total récolté sur le Vieux Continent.
Selon l'étude du cabinet, la France se situe parmi les cinq premières destinations "Deep Tech" où investir, pour 61% des investisseurs interrogés. Pas moins de 88% d'entre eux envisagent une croissance de ce secteur supérieure en France au reste de l'Europe.
Parmi les causes de cet optimisme, la qualité de la formation, le soutien public et la richesse de son écosystème sont les trois raisons pour lesquelles la France fait mieux que les principaux autres pays pris en référence, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et Israël.
En revanche, l'Hexagone est toujours perçu comme étant en retard sur l'accès au financement.