Les start-up et autres entreprises innovantes apprécient les mesures de soutien public les concernant, notamment fiscales, mais demandent aussi plus de simplification, selon un observatoire annuel présenté mercredi.
Ainsi, parmi les dispositifs fiscaux qui sont la "clé de voûte" de la politique publique d'innovation, selon l'étude réalisée pour le Comité Richelieu, réseau des entreprises innovantes, le Medef et le cabinet Sogedev by Epsa, le Crédit d'Impôt Recherche (CIR) est le plus utilisé.
Cette mesure, qui encourage la recherche et le développement (R&D), est la plus utilisée, bénéficiant à 57,4% des répondantes 2024, contre 52% en 2023.
Le crédit d'impôt innovation (CII), qui réduit l'impôt sur les sociétés des entreprises investissant dans l'innovation, a bénéficié à 24,4% d'entre elles en 2024, parallèlement au CIR (contre 16,5%).
Cumulable avec le CIR et le CII, le statut de jeune entreprise innovante (JEI), qui permet des exonérations de charges pour financer la R&D, bénéficie à un tiers des répondants qui le connaissent (contre 30%).
Par ailleurs, 26% des entreprises interrogées s'appuient sur un système labellisé, comme La French Tech (contre 32% l'an dernier).
Par ailleurs, 36% des entreprises innovantes (contre 32%) appartiennent à un pôle de compétitivité régional.
Les trois agences d'innovation ne sont pas connues de manière égale. Alors que les entreprises interrogées travaillent pour 35,7% dans la défense et la sécurité, pour 28,7% dans la santé et pour 26,4% dans les transports, l'Agence de l'Innovation de défense (AID), la plus ancienne, est connue de 35,4% des répondants, l'Agence de l'innovation pour les transports (AIT) de 7,47% et l'Agence de l'innovation de santé (AIS) de 11,3%.
La commande publique innovante connaît "une évolution lente, mais qui encourage la poursuite des efforts", estiment les auteurs.
Le projet de loi de simplification, déjà adopté par le Sénat et qui doit arriver début 2025 devant l'Assemblée nationale, "cristallise des attentes importantes", note l'étude, car 55% seulement des répondantes en sont satisfaites actuellement.
Elles souhaitent notamment que la commande publique tienne davantage compte de critères différents du prix, comme la durabilité, et soit simplifiée.
L'enquête a été réalisée par questionnaire électronique du 9 juillet au 25 octobre auprès d'un panel de start-up, TPE, PME et ETI innovantes parmi lesquelles 603 ont répondu.
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