Les secteurs utilisant fortement la propriété intellectuelle pèsent la moitié du PIB de l'UE (étude)

Les secteurs d'activité fortement utilisateurs de brevets et marques ont représenté près de la moitié (45%) du PIB de l'Union européenne dans la période 2014-2016, selon une étude menée par les Offices européens des brevets (OEB) et de la propriété intellectuelle (UEIPO).

Les secteurs les plus utilisateurs de marques pesaient plus du tiers (37%) du PIB total de l'UE, suivis par les secteurs économiques utilisateurs de brevets (16%) et de dessins et modèles protégés (16%), indique l'étude publiée mercredi, qui actualise une précédente enquête de 2016.

Les entreprises ayant le plus recours à la protection intellectuelle ont également un poids important en termes d'emploi, avec 63 millions de salariés directs, soit 29% des emplois de l'UE. Les salaires y sont supérieurs de 47% à ceux des autres secteurs.

En ce qui concerne la France, les proportions sont assez voisines: les secteurs les plus utilisateurs des brevets, marques ou droits d'auteur représentent près de la moitié de l'activité économique (42,5%) et un emploi sur quatre (24,5%).

L'enquête note que la France se distingue par la contribution du secteur agricole, avec les dépôts de droits sur des découvertes ou créations de plantes et les indications géographiques.

L'étude 2019 a recensé dans l'UE 353 secteurs à forte intensité de droit de protection intellectuelle (dont l'usage est supérieur à la moyenne), contre 342 dans la précédente enquête en 2016. La base de données intègre 345.000 entreprises.

"Le poids des industries à forte intensité de droits de propriété intellectuelle témoigne de la force de l'économie de l'immatériel en Europe", a commenté le président de l'OEB Antonio Campinos, cité dans un communiqué.

Les entreprises utilisent souvent plusieurs formes de droits de protection intellectuelle pour protéger leurs actifs immatériels, a relevé M. Campinos.

"Cette stratégie génère des produits et des services à forte valeur ajoutée" et "contribue (...) à garantir la compétitivité à long terme de l'Europe", a-t-il estimé.