Les restaurants lyonnais éteignent la lumière pour dénoncer le coût de l'énergie

Le "cri d'alarme" des restaurateurs lyonnais résonnera dans une ambiance à la bougie mardi soir, dans le cadre d'une opération "Dîner aux chandelles" qui vise à alerter le gouvernement sur l'envolée des coûts de l'énergie qui prennent à la gorge les professionnels.

"Je prends l'exemple d'un copain, il payait entre 1.800 et 2.000 euros par mois, en janvier c'était 3.000 euros et février, 7.200 euros. Et en ayant la chance d'avoir un bouclier fiscal", raconte Christophe Marguin, président des Toques blanches lyonnaises, l'association de chefs défenseurs de la gastronomie à l'origine de l'opération.

"On n'est pas un métier avec de grosses marges. Si on augmente (les coûts de l'énergie, ndlr) de trois ou quatre fois, à la fin de l'année ça ne va pas passer", martèle-t-il.

Et ni "les banquiers", ni l'inflation n'aident à maitriser les coûts, ajoute le chef. Quant aux aides annoncées par l'Etat, "la moitié des copains se sont vu répondre qu'ils ne rentraient pas dans les clous", a-t-il déploré auprès de l'AFP.

Mardi soir, les participants à l'opération éteindront les lumières et les clients seront éclairés à la bougie, une action qui reste "symbolique", souligne Christophe Marguin.

Une quarantaine de restaurateurs ont déjà fait part de leur intention d'y participer. Une initiative saluée par la branche départementale de l'Umih, principal syndicat de la restauration.

"Tout le monde a des factures qui vont augmenter. Au minimum c'est du x2, du coup c'est des choix à faire", entre investissements repoussés, augmentations de salaire ou recrutements en suspens, explique Thibault Salvat, président de la branche restauration de l'Umih du Rhône.

"Le problème c'est que c'est une accumulation de choses depuis le Covid", déplore-t-il.

Des représentants de la restauration avaient été reçus début janvier au ministère de l'Economie. Ils réclamaient déjà "la fixation d'un tarif de référence de l'électricité et du gaz, réglementé et encadré" et la simplification du dispositif d'aides mis en place par le gouvernement, perçu comme "une usine à gaz".

Poster un commentaire
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.
Déjà membre ? Je me connecte.
Je ne suis pas encore membre, Je crée mon compte.