Le collectif "Pas de bébé à la consigne" s'est félicité vendredi d'un "premier succès" après la mobilisation de la veille dans toute la France de plusieurs milliers de personnels des crèches et de parents, selon un communiqué.
"Nous avons reçu l'assurance orale que le ratio entre les personnels les mieux formés et les qualifications moindres ne serait pas changé", a indiqué Julie Marty-Pichon du collectif.
"Pas de bébé à la consigne" a été reçu jeudi par le cabinet de Christelle Dubos, secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la Santé, après une journée de mobilisation qui a réuni "plusieurs milliers de professionnels et de parents dans 40 villes de France".
Le ratio actuel, de 40% de professionnels titulaires de diplômes d'auxiliaire de puériculture, éducateur de jeunes enfants, infirmière puéricultrice, psychomotricien et de 60% de diplômes moins élevés (CAP, BEP ...) ne sera pas changé, a assuré le cabinet à l'AFP.
D'autres points, comme le nombre de mètres carrés minimum par enfant accueilli, ou la capacité d'accueil des mini-crèches, ne sont pas tranchés, poursuit-on au cabinet de Mme Dubos.
Le collectif lancera un appel-pétition dans les prochains jours "afin d'amplifier le vaste mouvement engagé" et "si cela s'avère nécessaire" appellera à "se remobiliser dans la rue pour une réforme qui ouvre véritablement un nouveau printemps des modes d'accueil".
L'article 50 de la loi du 10 août 2018 dite Loi ESSOC (loi pour un Etat au service d'une société de la confiance) autorise le gouvernement à prendre par ordonnances avant février 2020 "toutes les mesures législatives de simplification utiles à l'implantation, au développement et au maintien de modes d'accueil".
"Il ne s'agit pas d'une dérégulation du secteur", mais de "concilier" qualité de l'accueil et "simplicité", et d'introduire davantage de "souplesse", indique le cabinet.