Après les trottinettes électriques et les SUV, les Parisiens seront invités le 23 mars à une nouvelle "votation citoyenne" sur la généralisation du modèle des "rues aux écoles", végétalisées et piétonnisées, à l'ensemble de la capitale, a annoncé mercredi Anne Hidalgo.
Le vote sera ouvert dès l'âge de 16 ans, une première, a déclaré l'édile socialiste lors de ses voeux aux élus, sans préciser la formulation de la question qui sera posée.
"L'objectif est de savoir si les Parisiens sont partants pour généraliser les +rues-jardin+, sur le modèle des rues aux écoles, pour aller vers une +ville-jardin+", a précisé à la presse David Belliard, adjoint à la maire en charge de la transformation de l'espace public et des transports.
Plus de 200 rues aux écoles, également appelées "rues aux enfants", piétonnisées et végétalisées, ont été déployées dans la capitale depuis 2020. La municipalité en vise 300 d'ici à la fin du mandat d'Anne Hidalgo en 2026.
"La question est de savoir si on peut en faire même quand il n'y a pas d'école ni d'espace d'accueil pour les enfants, dans l'optique de remettre de la nature un peu partout en réduisant la place de la voiture. Ca paraît très consensuel comme ça, mais c'est là où se cristallisent énormément de débats", selon l'élu écologiste.
"L'idée n'est pas de piétonniser tout Paris mais de pouvoir réaménager les rues avec davantage de végétalisation", a-t-on ajouté dans son entourage.
Il s'agira de la troisième votation citoyenne auprès des Parisiens, après celle sur l'interdiction des trottinettes électriques en libre-service, en avril 2023, et sur le triplement des tarifs de stationnement des SUV, en février 2024.
"Prétendre transformer Paris à un an de l'élection municipale, ça s'assimile à un grand coup de peinture verte sur la façade de l'Hôtel de ville", a taclé l'élu LR Aurélien Véron, qui reproche à Anne Hidalgo de "chercher à instrumentaliser le jardin pour scléroser un peu plus la circulation".
"On aimerait bien déjà qu'elle sache entretenir les espaces verts actuels, que les rues aux écoles soient faites de manière intelligente, sans que ça passe par des consultations au final assez bidon dont elle se sert pour faire de la communication", a commenté le porte-parole du groupe d'opposition de Rachida Dati au Conseil de Paris.