La Fédération internationale des associations nationales d'exploitants de remontées mécaniques (Fianet) voit dans les opérateurs des "boucs émissaires" à l'orée d'une saison de ski incertaine en période de pandémie de Covid-19 et demande aux gouvernements un débat "objectif".
"La discussion actuelle se fait au détriment de tous et ne rend pas justice à une discussion fondée sur les faits et l'objectivité", déclare dans un communiqué Mario Stedile-Foradori, président de la Fianet qui représente les intérêts des organisations nationales et des exploitants d'installations à câbles d'Andorre, d'Autriche, de Finlande, de France, d'Allemagne, d'Italie, de Norvège, de Slovénie, d'Espagne, de Suède et de Suisse.
Car c'est la cacophonie qui règne actuellement en Europe, certains pays ayant annoncé un Noël sans ski (Allemagne, France), d'autres avec (Autriche, Finlande, Suisse). D'autres attendent encore, comme l'Italie et l'Espagne. Berlin, à la présidence de l'UE, souhaiterait obtenir une interdiction générale, sans grand espoir.
Les remontées mécaniques "font actuellement office de boucs émissaires et, consciemment ou non, les faits sont amalgamés, créant ainsi une incertitude inutile", déplore M. Stedile-Foradori.
"Ceux qui mettent l'après-ski et les remontées mécaniques dans le même panier ne s'engagent pas dans un débat honnête, mais contribuent avec leurs revendications populistes à un préjudice massif", poursuit le président de la Fianet, qui rappelle les protocoles sanitaires développés par ses adhérents.
"Si les différents États commencent maintenant à concentrer tous les problèmes liés au Covid-19 sur le ski, cela peut être une réponse simple pour faire la Une des journaux, mais cette réponse est fausse", regrette-t-il.
Pour lui, "l'industrie a fait ses devoirs de manière exhaustive, maintenant, c'est au tour de la politique".
Et d'évoquer les conséquences d'une mise à l'arrêt: "Ce n'est un secret pour personne que, dans de nombreuses régions, notre industrie est le seul levier efficace pour générer de la valeur ajoutée et des emplois, surtout pendant les mois d'hiver".
"Ainsi, dans le pire des cas, le dénigrement actuel de l'industrie causera également d'énormes problèmes aux autres industries dépendantes des remontées mécaniques. Car lorsque les télésièges s'arrêteront, ce seront des régions entières qui seront bientôt immobilisées", prédit M. Stedile-Foradori.