Les manifestants lèvent le blocage du dépôt pétrolier de Brest

Les indépendants du terrassement, qui bloquaient depuis sept jours le dépôt pétrolier de Brest, ont décidé mardi de lever le blocage du site, jugeant "satisfaisant" le moratoire annoncé par le Premier ministre Édouard Philippe sur la suppression du gazole non routier (GNR).

"On s'en va", a déclaré à l'AFP Julien Camblan, artisan terrassier à Kersaint-Plabennec, qui bloquait depuis mercredi le dépôt pétrolier.

"On juge satisfaisant le moratoire de six mois, en sachant bien que si on n'a pas ce qu'on veut, on reviendra. Ils savent de quoi on est capables", a-t-il ajouté.

"On veut la suppression de l'augmentation annoncée du GNR" (Gazole non routier", a-t-il assuré, mais "certains (d'entre nous) pensent que l'État a fait un effort", a-t-il souligné.

Plusieurs camions ont pu rentrer s'approvisionner en carburant après la levée du blocage, en début d'après-midi, a constaté une journaliste de l'AFP.

Sur place, à 15H30, les manifestants nettoyaient la route qui longe le dépôt pétrolier. Certains engins de chantier commençaient à partir. "On part, mais on reste vigilants", a souligné un autre manifestant, Frédéric Corbé. "On va suivre les négociations de près et tenter d'y participer", a-t-il promis.

Les manifestants, vêtus de gilets oranges pour se différencier des revendications des "gilets jaunes", filtraient les entrées et sorties du dépôt brestois depuis mercredi. Depuis vendredi, ils ne laissaient plus entrer ni sortir aucun camion, si ce n'est ceux approvisionnant les quatre stations services du département réquisitionnées par la préfecture pour fournir en carburant les services d'urgence (médecins, infirmiers, ambulances...).

Le GNR est un carburant réservé à des engins mobiles dans différents domaines professionnels. À la différence du gazole classique, il bénéficiait d'une réduction fiscale et devait être supprimé au 1er janvier.