Les maires écolos seront "des partenaires", assure Barbara Pompili

Les maires écologistes nouvellement élus à la tête de plusieurs métropoles françaises seront "des partenaires" du gouvernement, comme tous les élus qui porteront des politiques vertes, a assuré samedi la nouvelle ministre de l'Environnement Barbara Pompili.

"Sur un sujet aussi important que celui-là, on doit être unis, on doit travailler ensemble", a-t-elle observé devant la presse à l'occasion de sa première sortie sur le terrain, en forêt de Fontainebleau.

"Tous les maires qui veulent développer des politiques écologistes, tous les maires qui veulent qu'on les aide, je serai à leur côté (...) et bien évidemment, donc, les maires qui portent cette étiquette (écologiste, ndlr) seront des partenaires comme tous les maires qui ne la portent pas mais qui veulent mener des politiques écolos", a indiqué celle qui fut députée EELV avant de rejoindre LREM.

Dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France publié samedi soir, elle tacle toutefois son ancien parti en critiquant "la culture du commentaire et du jugement de la part de gens qui attendent que ça se passe".

"Je ne suis pas là pour faire de la figuration", assure-t-elle dans cet entretien où elle aborde l'avenir de la filière nucléaire, en soulignant qu'il s'agira aussi d'un "choix économique".

"Quelles sources d'énergie assurent la sécurité de nos approvisionnements et nos engagements climatiques sans trop peser sur les factures d'énergie? Que fera-t-on, par exemple, si dans quinze ans on se rend compte que l'économie nucléaire est moins performante que celle du renouvelable? Ce serait irresponsable de ne pas étudier les deux options", estime-t-elle.

A Fontainebleau, Barbara Pompili a par ailleurs plaidé pour "que l'écologie soit l'affaire de tous", citant le "très bel exemple" de la Convention citoyenne pour le climat (CCC): "C'étaient des citoyens qui, au départ, n'avaient pas de sensibilité particulière sur ces sujets-là, qui ont accepté de travailler (...) et après neuf mois, ils ont fait des propositions qui étaient encore plus écolos que beaucoup de propositions écolos".

Quant au devenir des 146 mesures retenues par Emmanuel Macron sur les 149 proposées par cette Convention, la ministre a refusé tout "procès d'intention".

"Nous sommes en train de monter des groupes de travail avec des citoyens et des représentants du Parlement, (...) il va y avoir une loi sur les mesures législatives proposées par la Convention citoyenne pour le climat. Cette loi, on va la faire en coopération avec eux et vous verrez le résultat. Après, il y aura des mesures réglementaires annoncées assez vite et des mesures pour les collectivités", a-t-elle énuméré.

Enfin, la quatrième ministre de l'Environnement d'Emmanuel Macron a promis de réussir à faire du "ministère de l'impossible", surnom généralement donné à ce portefeuille, celui "des possibles".