Les Républicains ont lancé mercredi leur "intergroupe" d'une trentaine de députés et sénateurs spécialisé sur l'écologie, en se fixant l'objectif de rendre la Terre "habitable pour l'homme", davantage que de "sauver la planète".
"Notre vision écologique est une vision anthropologique, c'est-à-dire que pour nous il ne s'agit pas en premier lieu de sauver la planète, ça n'a pas de sens il y a des milliards de planètes. Il s'agit de sauver ce qui permet à la planète d'être habitable pour l'homme", a soutenu Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat lors d'une conférence de presse.
Un parti complètement assumé par Antoine Vermorel-Marques, député de la Loire, et qui pilote avec la sénatrice Marta de Cidrac l'intergroupe: "Toute vie humaine sur Terre génère une forme de pollution. La question, c'est comment on fait pour que cette pollution-là, d'aujourd'hui, soit compatible demain avec l'existence des générations futures."
Les Républicains, pour qui les questions environnementales font traditionnellement figure d'angle mort, veulent sortir d'une écologie considérée selon eux comme "punitive et décroissante", en affirmant que "l'écologie n'appartient à personne". "Je crois que nous, hommes et femmes de droite, avons beaucoup de choses à apporter là-dessus", a insisté Mme de Cidrac.
L'intergroupe veut s'appuyer sur quatre axes regroupant la question des libertés individuelles, de la neutralité fiscale, de l'adaptation dans un monde à +1.5°C à +2°C et enfin l'utilisation de la technologie.
Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée nationale, a dit considérer la technologie comme "un remède de l'éco-anxiété".
"Le plus terrible, c'est quand même cette espèce de désespoir qu'on donne aujourd'hui notamment chez les jeunes, qui sont conscients des enjeux liés au réchauffement climatique, mais qui sont dans cette lignée où il faut qu'on s'efface de la planète, il ne faut pas qu'on fasse d'enfants. C'est absolument terrible", a-t-il dit.
L'intergroupe a aussi dénoncé la planification écologique du gouvernement, la jugeant trop légère sur son financement.
"On s'attachera à financer nos propositions", a promis M. Vermorel-Marques.
Les parlementaires se réuniront au mois de janvier et souhaitent soumettre une série de propositions de loi avant l'été.