Le gouvernement prévoit une amélioration du fonds de solidarité destiné à soutenir les très petites entreprises et envisage d'y intégrer la prise en charge des loyers, a annoncé mercredi le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, face aux conséquences de l'épidémie du nouveau coronavirus.
"Les loyers par exemple de commerces, de restaurants qui n'arrivent plus à payer, on pourrait les prendre en charge dans le cadre de fonds de solidarité pour un certain nombre d'entreprises particulièrement menacées", a-t-il déclaré sur France 2.
Ce fonds de solidarité mis en place par l'Etat prévoit 1.500 euros maximum d'indemnisation pour les petites entreprises ayant subi au moins 50% de baisse de chiffre d'affaires par rapport à mars et avril 2019, plus une aide de 2.000 euros accordée au cas par cas pour celles menacées de faillite.
Pour ces dernières, "nous pourrions augmenter ce plafond à 5.000 euros justement pour pouvoir intégrer le montant des loyers", a expliqué Bruno Le Maire.
"Deuxième modification sur laquelle nous travaillons: prendre en charge (...) ceux qui sont au bord de la vraie difficulté, qui sont en situation de redressement judiciaire, qui aujourd'hui ont vraiment du mal à faire face", a-t-il poursuivi.
"On travaille à cette amélioration que nous présenterons la semaine prochaine avec Gérald Darmanin", le ministre des Comptes publics, a-t-il ajouté.
Bruno le Maire a par ailleurs indiqué qu'il faudrait "envisager des annulations" des charges fiscales et sociales pour les entreprises menacées de faillite, et non un simple report.
"J'ai parfaitement conscience qu'il peut y avoir un hôtel, un café, un restaurant, un fleuriste qui ne pourra pas rembourser. Si la menace en cas de non-remboursement c'est la disparition de l'entreprise, dans ce cas là on annulera le report de charges sociales et fiscales", a souligné le ministre.