Les JO "accélèrent la transition écologique de Paris", selon Hidalgo

L'organisation des Jeux olympiques de l'été 2024 (26 juillet-11 août) permet d'"accélérer la transition écologique de Paris", a défendu mercredi la maire PS de Paris Anne Hidalgo en réponse aux critiques de ses alliés écologistes, historiquement opposés à l'événement.

"Bon nombre de nos avancées, en matière de climat, en matière sociale, et notamment pour la Seine-Saint-Denis, n'auraient jamais vu le jour" sans les JO, a asséné l'élue socialiste au conseil de Paris lors du débat sur le nouveau plan climat de la ville.

Parmi les réalisations que les Jeux "auront accélérées", la maire a cité "la Seine propre et baignable, (...) un sujet qui aurait mis peut-être vingt ans" de plus "s'il n'y avait pas eu un engagement conjoint" de l'Etat et des collectivités.

Plusieurs épreuves olympiques doivent se dérouler dans le fleuve à l'été 2024, et la mairie a prévu d'ouvrir trois sites à la baignade dès l'été suivant.

De même, les JO permettront aux futurs résidents permanents du village olympique en Seine-Saint-Denis, reconverti en logements, d'avoir un "habitat digne" et au covoiturage de bénéficier d'une voie dédiée sur le périphérique, a souligné la maire.

Elle répondait à l'écologiste Alexandre Florentin, qui reprochait à la majorité de gauche de promouvoir un événement "organisé pendant la pire période de l'année en termes de canicule" et qui génère du trafic aérien.

"L'écologie, c'est de la cohérence", a-t-il taclé.

"Le trafic aérien, il va falloir le réduire", a acquiescé Mme Hidalgo, tout en estimant que "la part des étrangers dans les Jeux est totalement marginale".

Selon l'office de tourisme de Paris, 15,3 millions de visiteurs sont attendus en Île-de-France pour les Jeux olympiques et paralympiques. Parmi eux, 12,3% viendraient de l'étranger, soit 1,9 million de personnes, dont 5,8% avec des long-courriers, en majorité des Américains.

Mardi, la cheffe du groupe écologiste Fatoumata Koné avait pointé du doigt les "mauvais signaux qui s'accumulent" en amont des JO, entre les "3.000 familles qui dorment à la rue" dans Paris, le "démontage des boîtes des bouquinistes", "la tour des juges" de surf à Tahiti "qui menace le récif corallien", ou encore "l'explosion du prix du ticket de métro pendant la période des JO".

"Les JO, c'est pour les autres et nous sommes bien loin de la grande fête populaire promise", a-t-elle déclaré.