Les industriels du vapotage remontés contre une étude américaine

Des industriels de la cigarette électronique se sont dits jeudi en colère après la publication d'une étude américaine estimant que le vapotage accroîtrait le risque de cancer et de maladies cardiaques, rappelant que cette cigarette est "une solution de réduction des risques en matière de santé publique".

Selon les résultats préliminaires d'une étude menée par des chercheurs de la faculté de médecine de l'université de New York et effectuée sur des souris et des cellules humaines en laboratoire, fumer des cigarettes électroniques pourrait accroître le risque de certains cancers ainsi que de maladies cardiaques.

La Fivape (Fédération interprofessionnelle de la vape) "réfute l'interprétation souvent maladroite de ces études, tout comme elle condamne les hypothèses retenues pour leur réalisation par rapport aux conditions réelles d'utilisation de la vape et des e-liquides", écrit-elle dans un communiqué.

"Le tabac est la première cause de décès évitable dans notre pays et tue 78.000 personnes chaque année. Les produits du vapotage sont une solution de réduction des risques porteuse d'espoir. Les professionnels de santé les plus sachants sur le sujet la conseillent systématiquement", plaide la fédération.

Les rongeurs, exposés au vapotage pendant douze semaines, ont aspiré de la vapeur de nicotine équivalente en dose et durée à dix ans de vapotage pour les humains.

"Les conditions retenues pour cette étude reviennent à faire vapoter à des souris 3 heures par jour 20 000 bouffées chargées en nicotine, là où l'humain inhale dans une utilisation moyenne entre 200 et 300 bouffées par jour réparties sur 15 h. Même à concentration en nicotine 16 fois inférieure, la possibilité d'une transposition des conclusions de cette étude à l'humain n'est pas faible, elle est juste aberrante", regrette la Fivape.

De son côté, Sébastien Roux, directeur de la recherche et développement chez Gaïatrend, leader des fabricants d'e-liquide avec sa marque Alfaliquid, se dit "surpris des propos tenus" par cette étude.

"La composition du e-liquide n'est pas précisée, la présence ou non d'arôme et d'alcool n'est pas spécifiée; aucune précision n'est également donnée sur la qualité des matières premières utilisées pour le e-liquide; la dose appliquée aux souris est excessive, équivalentes à 106 fois la dose journalière d'un consommateur normal et le choix des souris est également remis en question car elles sont sensibles à l'asthme", argumente M. Roux.

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