Les hôpitaux de Lyon testent l'intelligence artificielle

Les Hospices civils de Lyon, deuxième groupe hospitalier de France, ont commencé à introduire de l'intelligence artificielle (IA) dans leurs pratiques, avec pour ambition de "repenser la vie de l'hôpital".

Avec l'aide du géant informatique américain Microsoft, les HCL ont engagé une série de "micro-projets" qui pourraient déboucher sur des applications concrètes au deuxième semestre - en 2019 pour les urgences, indique leur directeur informatique Philippe Castets.

C'est la première fois que cette approche est mise en oeuvre en France, font valoir les deux partenaires, qui collaborent depuis une vingtaine d'années.

"On aurait pu choisir de travailler de manière quasi-universitaire avec pour finalité de publier des articles scientifiques. Nous avons choisi une deuxième option: travailler sur l'IA au service des usages", explique M. Castets, interrogé au téléphone par l'AFP en marge du salon Paris Healthcare.

Parmi les projets en cours: l'aide au diagnostic, la simplification du travail des soignants ou la mise en oeuvre d'une médecine prédictive.

Ces technologies permettront notamment de gagner du temps lors de la prise de contact entre le patient et le médecin pour laisser plus de place à l'empathie, selon le responsable informatique des HCL.

La collaboration entre les HCL et Microsoft remonte à un projet de "dossier patient" accessible en ligne, lancé par les hôpitaux lyonnais, parmi les premiers au monde.

"Un des problèmes était de trouver des outils que nous n'avions pas envie de créer nous-mêmes, car très éloignés de nos métiers. C'est pour cela que nous sommes allés voir Microsoft. C'est la même logique aujourd'hui, avec ce partenariat gagnant-gagnant".

"Un partenariat rare. En général les services publics payent et la société privée encaisse", ajoute M. Castets.

Les HCL "ont été les premiers en France il y a cinq ans à ouvrir un portail sécurisé permettant à un patient d'accéder à son dossier et de l'alimenter depuis chez lui. L'accueil avait alors été très mitigé".

Aujourd'hui, "nous sommes leader, puisque 120.000 patients ont signé un contrat avec nous pour utiliser ce portail", relève-t-il, en référence aux réticences de certains face à l'utilisation de l'IA dans le domaine de la santé.

"Plus on va suivre les patients de près, plus ils seront acteurs de leur santé. Et donc moins on va consommer de (prestations de) santé et plus on va être performant".

fga/cha/esp

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