Les gendarmes délogent des anti-LGV des arbres près de Toulouse

Les gendarmes ont délogé et interpellé au moins sept opposants à la construction de la ligne LGV Bordeaux-Toulouse, installés dans des arbres à Saint-Jory (Haute-Garonne), entre jeudi et lundi, a-t-on appris de sources concordantes.

La gendarmerie a mené à quelque 25 kilomètres du centre de Toulouse une nouvelle opération visant à évacuer un campement de militants écologistes perchés pour empêcher le chantier de la LGV d'avancer.

Les gendarmes spécialisés de la Cnamo (cellule nationale d'appui à la mobilité, spécialisée dans les accrochages de manifestants) ont notamment démonté des cabanes que ces derniers avaient construites dans les arbres et procédé à au moins sept interpellations, a indiqué à l'AFP le colonel Stéphane Dallongeville.

"Ca s'est bien passé en termes de sécurité", a-t-il estimé, précisant qu'il n'y avait pas eu de "mise en danger" de quiconque et que deux "écureuils", comme s'appellent eux-mêmes ces militants anti-LGV, étaient encore perchés dans des arbres, comme a pu également le constater un journaliste de l'AFP lundi soir.

De leur côté, des militants anti-LGV présents près des arbres ont dénoncé auprès de l'AFP des interventions de la gendarmerie ayant démarré jeudi, avant de s'intensifier lundi. Au cours de ces opérations, les forces de l'ordre ont exercé une "violence démesurée" sur les opposants à la LGV, selon Louise, 23 ans, l'une de ces militantes.

"C'est la fin de la guinguette", a regretté de son côté Camille, 30 ans, faisant allusion au nom que les militants donnent à ce campement qui a déjà été démantelé à plusieurs reprises, avant de se recréer, à savoir "la Guinguette vaillante".

Des opérations semblables de la gendarmerie avaient par exemple été menées en janvier et février, mais l'occupation de la zone avait repris quelques jours après ces démantèlements.

La construction de la LGV Bordeaux-Toulouse a débuté en mai 2024. La nouvelle ligne à grande vitesse doit réduire le trajet Paris-Toulouse, actuellement de quatre heures et demie à cinq heures, à trois heures et dix minutes lors de sa mise en service prévue en 2032.