Les exportations françaises devraient augmenter en 2018 et 2019, mais les entreprises tricolores veulent surtout consolider leurs positions dans les marchés qu'elles connaissent déjà, souligne une étude publiée mercredi par Euler Hermes.
Selon ce "baromètre export", 21,5 milliards d'euros d'exportations supplémentaires sont à saisir d'ici fin 2018 pour les entreprises françaises, et 18,2 milliards de plus en 2019.
Une situation due au dynamisme du commerce mondial: il devrait progresser cette année de 8,4% en valeur et de 4,4% en volume, soutenu par l'accélération de la croissance économique mondiale et de la zone euro, selon les prévisions d'Euler Hermes.
Une tendance notable, l'Asie - et plus particulièrement la Chine - devrait continuer de voir son poids croître dans les exportations françaises.
De fait, 84% des entreprises interrogées par Euler Hermes prévoient une augmentation de leur chiffre d'affaires à l'export, contre 79% en 2016, année où a été réalisé le précédent "baromètre export".
Mais cette croissance se fera essentiellement vers les pays où les sociétés sont déjà: elles ne sont en effet que 39% à vouloir conquérir de nouveaux marchés, contre 50% en 2016. Pour 2018, elles souhaitent surtout accroître leurs exportations vers les Etats-Unis, la Chine et le Maroc.
Par ailleurs, 72% d'entre elles préfèrent exporter plutôt que de s'implanter localement, contre 64% en 2016, semblant ainsi redécouvrir "le site France".
Pour financer leurs exportations, elles sont prêtes à puiser dans leur trésorerie, et à étendre leurs délais de paiement. "Les entreprises françaises sont prêtes à jouer le rôle de banque invisible pour leurs clients à l'étranger", a résumé Ludovic Subran, chef économiste chez Euler Hermes, lors d'une conférence de presse.
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