Les entreprises prévoient moins d'embauche de cadres au quatrième trimestre, traduisant ainsi un ralentissement dans le recrutement qui reste toutefois plus élevé qu'avant le Covid-19, selon une étude de l'Agence pour l'emploi des cadres (Apec) publiée jeudi.
"Au troisième trimestre, on note une tendance assez nette de ralentissement", a souligné au cours d'une conférence de presse Gilles Gateau, directeur général de l'Apec. Et les prévisions pour le dernier trimestre ne sont guère meilleures.
"L'euphorie des années 2021 et 2022" concernant le recrutement ne se constate plus dans les données récoltées par l'Apec, même si le niveau d'offres d'emplois à destination des cadres reste "au-dessus du niveau d'avant la crise" liée au Covid-19, à savoir en 2019, précise-t-il.
Ainsi, 10% des entreprises prévoyaient en septembre de recruter au moins un cadre au cours des trois prochains mois, contre 12% en juin, 14% en décembre 2022 ou 10% en septembre 2020, détaille l'étude.
On ne parle toutefois que d'un ralentissement et "on n'est pas en train de basculer dans une destruction des emplois (de cadre)", rassure M. Gateau.
Les entreprises qui cherchent des cadres anticipent (trois sur quatre) des "difficultés pour recruter" en raison d'un "décalage entre le profil recherché et candidatures reçues", mais aussi en raison d'une "concurrence entre entreprises", précise-t-il.
Les secteurs qui recrutent le plus sont l'informatique (développeur informatique, chefs de projets notamment) et la recherche et développement (ingénieurs, ingénieurs en efficacité énergétique, ingénieurs des mécaniques, par exemple).