Les entreprises innovantes profitent largement des dispositifs crées à leur intention

Les dispositifs publics en faveur de l'innovation ont "un impact incontestable", particulièrement le Crédit d'impôt recherche (CIR), remarque mercredi le Comité Richelieu, réseau français des entreprises innovantes.

Ainsi, 52% des répondants sont bénéficiaires du CIR, même s'il semble "plus difficile à obtenir qu'il y a quelques années", avec des définitions des activités de recherche plus strictes, selon cet observatoire annuel #innovation2023, réalisé avec Sogedev.

Cependant, 22% disent encore ne pas y avoir recours par manque de connaissance du dispositif, 17% par manque de temps et de ressources humaines, et 5% par peur du contrôle fiscal.

Près de la moitié des bénéficiaires ont ainsi été contrôlés ces dernières années sur leur déclaration de CIR, dispositif qui coûte 7 milliards d'euros par an et représente 60% des aides publiques à l'innovation.

Le statut de jeune entreprise innovante (JEI), qui donne droit à différentes exonérations de charges et allègement fiscaux massifs en début d'existence, atteint pour sa part "un record de popularité": parmi les 76,5% des entreprises qui disent connaître le dispositif, 29,7% en sont bénéficiaires.

Parmi eux, 95,3% estiment qu'il a eu un impact significatif sur leur activité.

Par ailleurs, 10 ans après sa création, le label La French Tech "est bien installé dans l'écosystème". Il permet aux jeunes pépites innovantes de bénéficier d'un accompagnement de proximité et sur-mesure.

Pour 53,7% des entreprises membres de cet écosystème, le label a un impact positif. Il constitue aujourd'hui un réseau de 32 communautés en France, et 67 à l'international.

Les différentes agences d'innovation de l'Etat, AID (Défense, crée en 2018), AIT (Transports, 2021) et AIS (Santé, 2022) commencent à être connues, puisque "un quart à plus d'un tiers" des entreprises envisagent de travailler avec elles.

Les dispositifs d'achats publics liés à l'innovation restent cependant "les parents pauvres": ainsi, 90,9% des répondants ne savent pas qu'ils bénéficient d'un plafond sans mise en concurrence plus favorable.

Cette étude "permet de constater l'adhésion des entreprises aux dispositifs mis en place", remarque le ministre de l'Industrie Roland Lescure dans l'avant-propos, mais "démontre aussi que nous devons continuer de nous mobiliser collectivement pour qu'ils se diffusent au maximum".

L'enquête a été réalisée par questionnaire électronique du 6 juillet au 30 septembre 2023 auprès d'un panel de start-up, TPE, PME et ETI innovantes parmi lesquelles 532 ont répondu.