L'association "En Commun", qui rassemble une cinquantaine de députés LREM de sensibilité sociale et écologique, s'est officiellement constituée et compte "orienter l'action de la majorité" sur ces sujets, ont indiqué mercredi ses initiateurs.
L'ex-chiraquien Hugues Renson et l'ex-EELV Barbara Pompili avaient annoncé en mai la constitution de cette entité rassemblant élus et citoyens pour "peser de l'intérieur".
Le chef de file du groupe Gilles Le Gendre avait alors dit son opposition à une "logique" de "courants" au sein du groupe majoritaire, confronté à une série de départs, notamment de sept de ses membres en mai pour un nouveau groupe politique "Ecologie Démocratie Solidarité" sur les mêmes thématiques.
Certains élus de ce nouveau groupe avaient d'ailleurs vu dans l'association une tentative de "colmater la fuite".
Dans un communiqué, les fondateurs d'"En commun" indiquent avoir tenu mardi leur assemblée générale constitutive, et font état d'une gouvernance "à parité entre parlementaires et citoyens engagés", reposant sur "un conseil de vingt-sept membres".
La présidence de l'association échoit à Philippe Hardouin, économiste de formation et président du cabinet de conseil ANCRE. Ce dernier, qui a travaillé au sein de divers grands groupes (Thomson, Vivendi, Lafarge...) a indiqué à l'AFP s'être engagé aux côtés d'Emmanuel Macron dès 2016.
Les députés Barbara Pompili, Hugues Renson et Jacques Maire assurent la vice-présidence d'"En commun", qui tiendra sa première université d'été les 5 et 6 septembre prochains.
"C'est une sensibilité. Pas un courant, puisqu'il n'y a pas de vote, de motion, ou de volonté d'être représenté dans les instances à telle proportion", a indiqué M. Maire à l'AFP, ajoutant que l'association rassemble "55 députés et 120 adhérents en tout, avec des membres ou ex-membres du mouvement LREM".
"On n'a jamais eu l'idée de créer un groupe. On ne veut pas de chapelle, mais on veut servir à faire bouger le paquebot", a-t-il insisté. "Même si pas mal de gens viennent de la gauche, l'idée n'est pas de se positionner là-dessus, mais de porter les enjeux sociaux et environnementaux, de renouer le contact avec la société civile, car il y a un besoin de reconnexion des +marcheurs+", a poursuivi le député.
Dans son communiqué, l'association indique se réjouir de la journée de dialogue le jour même à l'Assemblée nationale associant société civile et élus sur les "priorités" de l'après-crise du coronavirus, promettant d'y apporter sa contribution.