"Relocaliser en Europe les productions stratégiques", mieux "protéger" les jeunes ou les personnes âgées dépendantes ou "accélérer la transition écologique": les députés LREM ont dévoilé lundi leur contribution pour "l'après" coronavirus, après une consultation interne.
Ces 30 propositions seront partagées dans la semaine avec le chef de l'Etat et le président de l'Assemblée, a indiqué le chef de file du groupe LREM Gilles Le Gendre, afin de contribuer à la réflexion sur la suite du quinquennat.
Elles sont classées par ordre de priorité, après un vote interne de mardi à vendredi. En tête des suffrages, un appel à "relocaliser en Europe les productions stratégiques, notamment sanitaires et agricoles", après les polémiques sur la pénurie de masques pendant la crise.
Les "marcheurs" mettent l'accent sur la "souveraineté européenne" et demandent aussi de "renforcer la coopération européenne en matière de lutte contre la fraude fiscale" (proposition 4) ou de "soutenir la proposition de la Commission européenne d'émission d'un emprunt à long terme de 100 milliards d'euros financé par une taxe carbone aux frontières et une taxe GAFAM" (proposition 5).
Deuxième proposition la plus soutenue: "agir pour l'insertion professionnelle et l'emploi des jeunes", alors que plus de 700.000 jeunes arrivent sur le marché du travail cet été en pleine crise.
Les députés majoritaires veulent notamment "simplifier" l'apprentissage; augmenter "la prime à l'embauche d'apprentis"; "étendre le dispositif d'emplois francs" ou "créer un dispositif d'aide à la mobilité pour les jeunes demandeurs d'emploi".
Les "marcheurs" évoquent aussi leur soutien à "la création d'un revenu universel d'activité (RUA), étendu aux 18-25 ans", mais sans en faire une de leurs 30 propositions concrètes.
Troisième mesure, la "revalorisation des métiers du grand âge par l'ouverture de postes", et une "revalorisation des salaires". Les députés poussent pour la "réforme de la dépendance", en facilitant aussi la "mise en place de l'hospitalisation à domicile" (proposition 6).
Ils insistent aussi sur la place centrale des "territoires" pour "l'après" et plaident pour "l'accélération de la transition écologique".
La première proposition écologique n'arrive toutefois qu'en neuvième position en soutenant "une politique ambitieuse de rénovation" énergétique des logements, un "sujet majeur", selon la "marcheuse" Bénédicte Peyrol, qui a coordonné les travaux.
"On ne peut pas regarder uniquement en fonction de la hiérarchie des votes" et c'est sur "ce créneau" de l'écologie, que "l'accélération et la transformation du groupe sont le plus manifeste", assure Gilles Le Gendre, au lendemain des conclusions de la convention citoyenne sur le climat.