Les cadres se forment deux fois plus que les ouvriers (étude)

Les cadres français suivent une formation professionnelle deux fois plus souvent que les ouvriers et les salariés du public se forment davantage que ceux du privé, relève une étude publiée mardi par l'Insee et le ministère du Travail.

En 2016, 39% des personnes âgées de 18 à 64 ans, ayant terminé leurs études initiales, ont suivi une formation professionnelle, quelle que soit leur situation sur le marché du travail.

Cette enquête, intitulée "Formation des adultes", a été réalisée auprès de 14.000 personnes entre octobre 2016 et mars 2017 par l'Institut national de la statistique (Insee) et les services des statistiques des ministères du Travail (Dares) et de l'Education (Depp).

Les personnes ayant un emploi se forment davantage que les chômeurs: 49% des personnes appartenant à la première catégorie ont suivi une formation, contre 30% au chômage.

Les cadres sont près de deux fois plus nombreux que les ouvriers à suivre une formation professionnelle (66% contre 35%). Les salariés du public ont davantage participé à une formation (62%) que ceux du privé (45%).

Les chômeurs cherchent davantage une formation certifiante et leurs formations sont plus longues, puisque 35% d'entre elles durent plus de 60 heures, contre 5% chez les personnes en emploi.

Interrogés sur les obstacles à la formation, les personnes en emploi estiment en premier lieu que "la formation n'est pas compatible avec la charge de travail ou l'emploi du temps", quand les chômeurs évoque le coût ("formation trop chère, problèmes financiers").

L'étude montre également que seulement quatre actifs sur dix connaissent le compte personnel de formation (CPF), lancé en 2015. En revanche, le congé individuel de formation (CIF), qui va être transformé dans le cadre de la réforme sur la formation professionnelle, est plus connu (six actifs sur 10).

Un zoom est également proposé sur la formation initiale et l'insertion en début de vie active, selon une autre étude de la Dares et de l'Insee, également publiée mardi.

La proportion de bacheliers (bac général, professionnel et technologique) dans une génération est repartie à la hausse depuis 2010, après 15 années de stabilité. Ainsi, 79% de la génération en âge de passer le bac en 2017 l'a obtenu, soit 14 points de plus qu'en 2010.

En termes d'insertion sur le marché du travail, quatre ans après la fin des études initiales, 19,8% des personnes étaient au chômage en 2016.

L'étude montre des disparités importantes, avec un taux de chômage particulièrement élevé (52,4%) pour les peu ou pas diplômés, par rapport aux jeunes diplômés du supérieur (11%).

Poster un commentaire
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.
Déjà membre ? Je me connecte.
Je ne suis pas encore membre, Je crée mon compte.