Les assurances auto et habitation vont coûter plus cher en 2026

Les primes d'assurance automobile et habitation vont augmenter l'an prochain, reflet de sinistres plus nombreux et plus coûteux, selon les données publiées mardi par le cabinet Addactis.

La hausse est significative - entre 7,5 et 8% - pour les contrats d'assurance multirisques habitation (MRH), permettant aux assurés de protéger leurs logements contre les incendies, les dégâts des eaux et le vol.

La fréquence et l'intensité accrue des épisodes climatiques (orages, tempêtes, inondations...) explique en partie cette tendance, amenée à se poursuivre dans les prochaines années, selon cette étude du cabinet Addactis.

Le secteur du bâtiment "continue par ailleurs de subir la hausse des coûts de construction et de rénovation, alimentée par l'inflation des matériaux et un renforcement des normes réglementaire", ajoute cette source.

En automobile, les cotisations seront amenées à augmenter de 5% à 5,5% en 2026, selon la même source.

Le réchauffement climatique joue là aussi un rôle d'accélérateur, avec "des épisodes de grêle qui ont été lourds de conséquences (...) notamment en mai et juin", a précisé lors d'une conférence de presse Romain Coulonval, un des responsables d'Addactis, entraînant des dommages sur les carrosseries et les pare-brises.

A cela s'ajoute la "sophistication des véhicules, le coût des batteries" et les compétences "plus spécifiques" nécessaires à la réparation des véhicules hybrides, toujours plus nombreux sur le marché, a complété son collègue Nadhir Baba Arbi.

Les Français paieront en moyenne 325 euros hors taxe par an en assurance habitation l'an prochain, selon le cabinet, et 563 euros hors taxe en assurance auto.

Le cabinet Facts & Figures a avancé vendredi des chiffres dans la même veine: entre 4 et 6% de hausse tarifaire en automobile et autour de 5% en habitation.

Le comparateur Assurland tablait lundi sur une hausse de 4 à 5% en automobile et de 6 à 7% en habitation.

Ces augmentations tarifaires sont bien supérieures à l'inflation, mesurée en France à 0,9% sur un an au mois d'août, selon le dernier pointage de l'Insee, et interrogent sur la capacité des assurés aux budgets contraints à les suivre dans le temps.

Elles sont cependant moins fortes que celles pratiquées cette année, jusqu'à 10%, notamment pour les contrats multirisques habitation. Les assureurs avaient répercuté l'augmentation du la surprime qui abonde chaque année le régime des catastrophes naturelles, permettant le partage entre le public et le privé du coût d'événements climatiques majeurs.