"L'écologie mérite mieux que d'être un champ de bataille politicien", estime Béchu

"L'écologie mérite mieux que d'être un champ de bataille politicien", a estimé mercredi le ministre de la Transition écologique démissionnaire Christophe Béchu, appelant à un rassemblement autour de cette question des forces politiques, "de l'Etat et des collectivités locales" mais aussi des citoyens.

"On ne peut pas dire que l'écologie soit depuis le printemps au coeur des préoccupations politiques", a-t-il regretté devant la presse en dressant le bilan de ses deux ans en tant que ministre, avec des "satisfactions" mais aussi des "frustrations", insistant sur le "chemin qui reste à parcourir".

Pour lui, les élections européennes du 9 juin ont été "faites contre l'écologie" avec un "concours de suggestions de régressions de normes environnementales et de +bashing+ sur le Green Deal européen". Et les élections législatives anticipées ont été dans le même sens, a estimé celui qui est aussi secrétaire général d'Horizons, le parti de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe.

Aujourd'hui, "la question n'est pas de savoir qui marque le but, mais comment on sauve le terrain", a martelé le ministre démissionnaire, toujours en poste jusqu'à nouvel ordre pour gérer les "affaires courantes". Il appelle à une "union des énergies dans un contexte" d'urgence climatique "dans lequel on ne peut pas se permettre de ne pas tirer dans le même sens".

Arrivé au ministère en juillet 2022 "un peu à la surprise de tous y compris la mienne", Christophe Béchu, alors maire d'Angers, indique avoir eu pour but d'être à la fois "ambitieux sur les objectifs tout en étant souple sur les moyens pour les atteindre, avec en tête d'arriver à des résultats" concrets.

Son credo a été de "faire la liaison entre le local et le national, entre l'Etat et les collectivités locales" et de "pratiquer une écologie du réel" en essayant d'"embarquer les citoyens", assure-t-il.

Le ministère de la Transition écologique est "un ministère du temps long" sur lequel "on a besoin d'une continuité dans l'action", a martelé M. Béchu.