Le tour du monde des insolites

Le Japon fait ses adieux à quatre pandas rendus à la Chine

TOKYO - Des milliers d'admirateurs japonais ont fait leurs adieux dimanche à quatre pandas qui doivent être rendus cette semaine à la Chine, pour laquelle ces mammifères constituent un moyen de resserrer ses liens diplomatiques avec d'autres pays.

Des visiteurs pour certains éplorés ont afflué au zoo d'Ueno, à Tokyo, pour apercevoir une dernière fois Xiang Xiang, un panda femelle qui a attiré les foules depuis sa naissance en 2017. D'autres se sont rendus dans un parc zoologique de la région de Wakayama (ouest) pour dire au revoir à trois pandas également en partance.

A Tokyo, seules 2.600 personnes choisies par tirage au sort ont pu assister à la dernière apparition de Xiang Xiang, le premier bébé panda du zoo depuis 1988. Mais cela n'a pas empêché ses admirateurs malchanceux de se rendre sur place.

"Je voulais respirer le même air (...) Même si je ne peux pas la voir, mon coeur est empli de joie en sachant qu'elle se trouve ici", a déclaré Mari Asai au quotidien Asahi Shimbun.

Le zoo d'Ueno a reçu quotidiennement des appels et des courriels de fans lui demandant de garder l'animal, a rapporté le quotidien Tokyo Shimbun, citant un responsable du parc.

Le mammifère aurait dû rejoindre la Chine en 2021 mais son départ a été repoussé plusieurs fois du fait des restrictions de voyage liées à la pandémie.

Dans la région de Wakayama, les visiteurs ont salué une dernière fois Eimei - le panda devenu en 2020 le plus âgé du monde à engendrer du haut de ses 28 ans, soit l'équivalent de plus de 80 ans pour un être humain - ainsi que sa progéniture, deux pandas jumelles.

"Je suis triste qu'ils repartent en Chine", a déclaré une septuagénaire au diffuseur public NHK.

Ces mammifères reconnaissables à leur fourrure noire et blanche connaissent une importante popularité au niveau mondial. La Chine les prête dans le cadre de sa "diplomatie du panda", destinée à renforcer ses liens avec des pays étrangers.

Selon l'organisation WWF, qui agit dans le domaine de la protection de l'environnement, il resterait dans la nature quelque 1.860 pandas géants, principalement dans les forêts de bambou des régions montagneuses de Chine.

Environ 600 de ces animaux vivent en captivité sur la planète dans des centres consacrés aux pandas, des zoos et des parcs animaliers.

Une sculpture de Jeff Koons accidentellement brisée lors d'un vernissage à Miami

MIAMI - Une collectionneuse qui visitait une foire d'art contemporain à Miami, aux Etats-Unis, a accidentellement renversé et brisé une petite sculpture en verre du célèbre artiste Jeff Koons, estimée à 42.000 dollars (près de 39.200 euros).

La sculpture d'un bleu éclatant faisait partie de la fameuse série du "balloon dog" (chien en ballon) qui a forgé la réputation de Jeff Koons à l'international.

L'incident s'est produit lors d'un vernissage privé à Art Wynwood à Miami. Certains collectionneurs ont alors pensé qu'il s'agissait d'une performance artistique ou d'une mise en scène.

"J'ai vu que cette femme était là et qu'elle tapotait (la sculpture). Puis celle-ci est tombée et s'est brisée en mille morceaux", a expliqué à l'antenne de la chaîne Fox News de Miami l'artiste Stephen Gamson.

Au départ, M. Gamson pensait que la femme tapotait sur l'oeuvre d'art, qui reposait sur un socle en acrylique portant le nom de Jeff Koons, pour vérifier s'il s'agissait d'un vrai ballon.

Un témoin a pris une vidéo alors que les employés de la galerie balayaient les éclats de verre. "Je n'arrive pas à croire que quelqu'un ait pu renverser ça", peut-on entendre sur ce fichier.

Bénédicte Caluch, conseillère artistique chez Bel-Air Fine Art, qui a sponsorisé l'oeuvre de Jeff Koons, a déclaré au journal américain Miami Herald que la collectionneuse n'avait pas voulu casser l'oeuvre et que l'assurance couvrirait les dégâts.

Jeff Koons, qui n'était pas présent, est un peintre et sculpteur américain qui tire son inspiration d'objets du quotidien, dont des ballons d'animaux.

Ses oeuvres remettent en question la notion du beau dans l'art, même si certaines ont été vendues aux enchères à plus de 91 millions de dollars (85 millions d'euros).

Ses sculptures de chiens en ballon varient en taille, de moins de trente centimètres de haut à plus de trois mètres. Elles sont toutes de couleurs vives.