Le syndicat des moniteurs de ski tourne la page Chabert

Le Syndicat national des moniteurs du ski français (SNMSF) a élu à sa tête jeudi Eric Brèche, ancien directeur de l'ESF de Courchevel, succédant à Gilles Chabert, figure de proue du lobby montagnard.

Réunis en congrès national à Nice, les délégués des Ecoles du ski français (ESF) l'ont élu au premier tour, à près de 70% des 11.013 suffrages exprimés, pour un mandat de 4 ans. Il succède à 24 ans de présidence Chabert.

Le syndicat revendique environ 17.000 moniteurs.

Eric Brèche, 51 ans, membre de l'équipe de France de saut à ski de 1979 à 1989, est moniteur de ski à Courchevel Village (Savoie), selon le communiqué du SNMSF.

Il "préside depuis l'automne 2000 la commission NTIC, à l'origine de la création de la vente en ligne des ESF et assure le suivi des marchés étrangers, notamment Grande-Bretagne, Russie, Belgique et Espagne".

Il est membre du conseil d'administration de l'Association nationale des métiers sportifs de la montagne (AGNMSM), siège au nom du SNMSF au comité directeur de la Fédération française de ski depuis 2010 et au CA du Cluster Montagne (association de promotion des acteurs français de l'aménagement en montagne) depuis 2012.

Gilles Chabert, 65 ans, avait annoncé qu'il n'irait pas au-delà de son 6e mandat à la tête des "pulls rouges" (qu'il appelait son "Armée rouge").

Cet ancien bûcheron de Villard-de-Lans (Isère) avait été moniteur de ski, mais ne pratiquait plus depuis longtemps. Son réseau tissé auprès des entreprises et des politiques, son entregent, ont fait de lui une figure incontournable de l'industrie des sports d'hiver, mais régulièrement critiquée par les écologistes.

Il est devenu un proche conseiller ("Monsieur Montagne") de Laurent Wauquiez, président (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Visé par une enquête pour prise illégale d'intérêt dans l'attribution de subventions régionales, M. Chabert a démissionné de son mandat au sein de la Compagnie des Alpes (CDA) début 2017.

Son départ a été salué par de nombreux politiques à Nice, dont le maire LR de Nice Christian Estrosi, ou le président LR de la Savoie Hervé Gaymard, qui disait de lui qu'il était "l'homme le plus influent au dessus de 1.000 m". En 2013, il avait obtenu l'avancement des vacances scolaires de printemps pour favoriser l'activité des stations.

Son système de réduction de l'activité des moniteurs les plus âgés avait été retoqué par la justice, et des moniteurs avaient créé des syndicats en dehord du puissant SNMSF.

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